Quelques dizaines de personnes ont pris part, mardi, à une marche pacifique dans la ville d'Azazga (35 km à l'est de Tizi-Ouzou), pour exiger "toute la vérité" sur le conflit qui secoue l'APC depuis une quinzaine de jours, a-t-on constaté. Le conflit remonte au 21 septembre lorsque un groupe de citoyens se disant représentants des comités des villages d'Ait Bouadda, Azazga, Cheurfa et de Fliki ont entamé un sit-in qui se poursuit toujours pour exiger la dissolution de l'APC, accusée d'avoir "fermé les yeux sur la dilapidation du patrimoine foncier de la commune". Depuis cette date, les élus de l'APC ne se rendent plus à leur travail et ne signent plus aucun document administratif. Seuls les services n'exigeant pas la présence du président de l'APC ou des élus, comme celui de l'état civil, fonctionnent normalement. Les participants à cette manifestation, organisée par des représentants du comité du village Iazouguène (Azazga), ont pris le départ du centre ville en direction du siège de la daïra, passant par plusieurs artères de la ville sur une distance d'environ 1 km. Des pancartes sur lesquelles est écrit « non à la division », «justice et vérité », « non à l'ingérence », « Azazga n'est pas à vendre » et « le développement d'Azazga, une affaire de tous », ont été brandies par les marcheurs, essentiellement des personnes âgées. A l'arrivée des manifestants devant le siège de la daïra, une délégation a été reçue par le chef de la daira. Des participants à cette marche, ont indiqué à l'APS que le but de cette action est de demander aux autorités compétentes, représentées par le chef de daïra, que « toute la lumière soit faite sur le conflit qui secoue l'APC, fermée par des représentants d'autres village de la commune ». M. Messaoudene Ali, «Tamène» (chef) du comité de village Iazouguène, soutenu dans ses propos par d'autres manifestants, a indiqué que « cette action n'a pas pour but de soutenir l'une ou l'autre partie du conflit (à savoir le président de l'APC d'un côté, et les représentants des comités des villages de l'autre). «Une commission de wilaya enquête sur cette affaire de l'APC, laissons la faire son travail et rendre son rapport», a-t-il ajouté. Vers midi, la foule s'est dispersée dans le calme de l'APC, située en contrebas de la daïra.