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Des noms amazighs pour nos rues
POUR RETABLIR UNE INJUSTICE HISTORIQUE
Publié dans L'Expression le 23 - 03 - 2015


«Les institutions et établissements publics, rues, avenues, boulevards et quartiers seront baptisés aux noms amazighs», a affirmé la directrice centrale chargée de la gouvernance près le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Fadila Hamrite. Elle ajoute en ce sens en expliquant que «tamazight est langue nationale». De tels propos ont été tenus en marge de la rencontre ayant réuni hier à l'hémicycle la directrice centrale, les chefs de daïra et les élus locaux pour discuter de la problématique de la baptisation des rues, avenues, boulevards et quartiers. «Il faut donner une identité à nos quartiers», a-t-elle souligné. Les autorités sont appelées à accélérer la cadence des préparatifs en vue de passer à l'action, débaptiser les rues et quartiers ainsi que les institutions publiques algériens, conformément au décret 14/01 du 5 janvier 2014. Cette baptisation se fera selon le fichier d'adresses devant être dressé par les collectivités locales. Ceci dit, les municipalités sont pressées à établir le fichier demandé par le ministère de tutelle tout en ponctuant cette opération par des campagnes de sensibilisation. Pour le secrétaire général de la wilaya d'Oran, «l'opération, qui est à 41,67%, sera totalement parachevée dans les plus brefs délais», s'est-il engagé. C'est à la direction des moudjahidine que revient l'honneur de présider la commission locale chargée d'établir le fichier des rues à baptiser. A Oran, les choses avancent. Les responsables locaux songent d'ores et déjà à baptiser les nouvelles cités devant abriter 17.000 logements dans le douar Belgaïd et celles de Gdyel abritant le chantier de réalisation de 16.000 habitations. Idem dans la commune d'Arzew. Dans ces baptisations, les APC assumeront les missions de mises en place des plaques galvanisées de dimensions 30 cm x 40 cm en les transcrivant en langues arabe et française, leur entretien et la répression de toute personne les arrachant. «Ces plaques, écrites en blanc sur fond bleu, sont adoptées en les conformant aux normes mondiales», a affirmé Hamrite Fadila. Au niveau national, les préparatifs quant au lancement officiel de la baptisation varient entre 20 et 79%. Seulement huit wilayas sont prêtes à se lancer dans la dénomination de leurs rues et quartiers en ces plaques dont la durée de vie est de cinq années. Le représentant des moudjahidine a, dans son intervention, recommandé «la baptisation des quartiers dès la pose de la première pierre».

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