Place d'Armes à Oran «L'objectif de ce plan d'action, validé par la tutelle, est la constitution d'un fichier national d'adresses.» La baptisation des rues et édifices publics a constitué l'essentiel du séminaire régional tenu en fin de semaine dernière à Oran. Les intervenants ont été unanimes à dire que «l'identification des rues et institutions constitue une priorité à prendre en compte en urgence». Dans sa communication, la directrice de la gouvernance locale au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Mme Hamrit Fatiha, a affirmé que «80.000 rues et édifices publics ne sont pas encore baptisés». Cette situation constitue un véritable casse-tête chinois pour les services de sécurité, en l'occurrence la gendarmerie, police et Protection civile et ce, dans le cadre de leurs interventions. Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales passe à l'action en décidant d'une opération pilote de baptisation d'un quartier restructuré. «L'opé-ration sera lancée prochainement dans chaque commune du pays», a annoncé la directrice de la gouvernance locale au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ajoutant que «1 541 communes sont concernées par ce projet national de baptisation de quartiers, avenues, rues, lieux et édifices publics» précisant que «cette opération-pilote sera généralisée à travers les communes pour pouvoir identifier toutes les zones d'habitation à l'échelle nationale». «L'objectif de ce plan d'action, validé par la tutelle, est la constitution d'un fichier national d'adresses dont les données à base numérique seront intégrées dans un système d'information géographique (SIG) à travers un logiciel et à l'aide du Global Positioning System (GPS), a-t-elle expliqué, ajoutant que «l'opération qui sera dotée d'un fichier numérique de documents cartographiques et d'un fond de plans et photos aériennes pour les communes non couvertes par une cartographie, sera menée par les services de l'Institut national de cartographie et de télédétection (Inct), un organisme relevant du ministère de la Défense nationale». «Elle (l'opération) sera couverte totalement en 2015», a-t-elle soutenu avant de préciser que «celle-ci doit être précédée d'un plan de travail préparatoire qui consistera à collecter un maximum de données et d'informations urbaines et géographiques sur la ville». A l'effet de matérialiser ce plan d'action, une commission mixte a été formée. Elle est composée de représentants du ministère de l'Intérieur, des Moudjahidine, des Travaux publics, de la Poste et des Télécommunications et de la Défense nationale. Au niveau local, des commissions de wilaya et de communes sont également prévues. L'opération se décline en plusieurs phases pour la mise en oeuvre des tâches de cartographie, de codification, d'enquêtes et numérotation des portes et la pose de panneaux sur les voies et de plaques de baptisation. Le représentant de l'Armée nationale a, dans sa communication, renouvelé «le rôle joué par l'Armée en apportant sa touche dans ledit processus en fournissant 500 cartes géographiques avant la fin de l'année en cours». Les débats qui ont suivi les recommandations du ministère de l'Intérieur ont porté sur la nécessité «d'uniformiser les plaques identifiant les rues et édifices publics tandis que la priorité sera donné aux appellations nationales». «Les noms des martyrs et savants algériens seront donnés aux rues», a-t-on expliqué..