Le rassemblement populaire organisé par l'aile radicale devant l'APC n'a pas drainé des foules. Signe d'essoufflement? Quatre à cinq cents personnes étaient rassemblées hier au carrefour faisant face à l'APC de Sidi Aïch obstruant la circulation pendant plus de deux heures. Le rassemblement vient en réponse à l'appel lancé par la coordination des communes de l'ex-daïra de Sidi Aïch pour dénoncer «les pseudo-négociations». Plusieurs intervenants se sont succédé à la tribune pour s'attaquer, sans aucune mesure, aux dialoguistes en les taxant de tous les maux. Cités nommément, les négociateurs ont été traités de «harkis» avant que les intervenants n'appellent «à leur mise en quarantaine au même titre que les gendarmes». Les ârchs n'ont cessé de rappeler qu'ils sont les seuls représentants du mouvement et «ceux qui se sont rendus chez Benflis sont des éléments du pouvoir», dira l'un d'entre eux qui enchaînera: «Le pouvoir n'a dialogué qu'avec son ombre.» Les représentants des coordinations communales de l'ex-daïra de Sidi Aïch ont, dans une déclaration rendue publique le même jour, salué la «mobilisation de la population» qui, pour les rédacteurs, «est une manière de réaffirmer son attachement et son soutien aux véritables représentants». C'est aussi, ajoutent les rédacteurs, «une dénonciation de pseudo négociateurs reçus par le pouvoir». La coordination appelle «toute la population à la mise en quarantaine effective des pseudo-négociateurs» et rappelle que «le non-paiement de l'électricité et la mise en quarantaine de gendarmes sont toujours en vigueur». Notons enfin qu'à Sidi Aïch, à l'instar de beaucoup d'autres régions, on n'en est plus à la mobilisation du taux. Les lenteurs des coordinations et du pouvoir à trouver une issue à la crise en ont démobilisé plus d'un, en témoigne l'échec de ce rassemblement, qui dénote l'essoufflement populaire, les intentions des uns et des autres et le risque de voir la faillite du mouvement sans aucun acquis. Par ailleurs, la CICB a rendu publique, elle aussi, une déclaration à l'issue des travaux de son conclave au TRB de Béjaïa. Tout en présentant «(ses) sincères condoléances aux parents des victimes de la catastrophe naturelle», la CICB réitère «le refus du simulacre de dialogue commandité par les services du gouvernement». Les délégués de la CICB dénoncent «les pseudo-délégués auteurs de la déclaration du 11 novembre» qui «ont versé dans le dénigrement et la calomnie à l'endroit des délégués de la CICB, pour justifier leur haute trahison». Une décision d'organiser une action pour «dénoncer et mettre en garde les responsables de la Sonelgaz pour leurs manoeuvres aux conséquences fâcheuses», a été quand même prise et se traduira par un rassemblement lundi prochain devant le siège de la direction Sonelgaz.