Le procès de l'affaire de l'autoroute est-ouest, ouvert mercredi en début de matinée, se poursuit au tribunal criminel d'Alger avec de vifs échanges entre la défense et le parquet sur la constitution ou non du trésor public comme partie civile dans ce scandale financier. D'emblée, les avocats de la défense ont récusé le fait que le trésor public se constitue comme partie civile dans cette affaire. Selon M. Khaled Bourayou, du barreau d'Alger et un des membres du collectif de la défense des accusés, ''le parquet n'a pas le droit d'appeler le trésor public à se constituer partie civile''. Les avocats de la défense récusent le fait que le trésor public se constitue partie civile, la défense estimant ''en bloc'' que c'est l'agence nationale des autoroutes, qui a subi un grand préjudice dans cette affaire, et non pas le trésor public. ''Et puis, pourquoi le trésor public se constitue partie civile maintenant, à l'appel du parquet, alors que la procédure judiciaire dure depuis cinq ans'', a lancé un des avocats de la défense. Le représentant du ministère public a de son côté précisé que le parquet n'a ''à aucun moment appelé le Trésor public à se constituer partie civile''. Il a précisé que selon la loi régissant le fonctionnement du trésor public, celui-ci peut se constiutuer ''partie civile dans de telles affaires''. Le tribunal criminel d'Alger a entamé mercredi aux environs de 09.40 le procès de cette affaire dans laquelle sont impliquées 16 personnes et sept entreprises étrangères (en tant que personnes morales), a-t-on constaté.