Ouvert dimanche, le procès pour corruption, au centre duquel se trouve le groupe pétrolier algérien Sonatrach, a été renvoyé au mois d'avril. L'absence de témoins importants du procès de l'affaire Sonatrach 1, dans laquelle sont impliquées 19 personnes, dont l'ex-PDG du groupe Mohamed Meziane, en liberté provisoire, a été décisive dans le report à la prochaine session criminelle du tribunal d'Alger de cette affaire, a rapporté l'APS. Les avocats de la défense, qui avaient récusé en début du procès que le Trésor public se constitue partie civile dans cette affaire, ont réclamé la présence de 38 témoins absents sur les 108 témoins de ce procès. Plusieurs avocats de la défense, dont M. Bourayou et Mokrane Aït Larbi, ainsi que Abdelmadjid Sellini, bâtonnier d'Alger, ont estimé que le procès ne peut se tenir en l'absence des témoins dans cette affaire. Parmi les 108 témoins dans cette affaire, le juge a notamment appelé Chakib Khelil, Farid Bejaoui et Reda Hamech, à l'étranger, ainsi que l'Ex-PDG de Sonatrach Zerguine Abdelmadjid, et l'actuel PDG par intérim du groupe Said Sahnoun. Le procès a été reporté à la demande des avocats de la défense, qui avaient basé leur stratégie sur la présence des témoins de cette affaire, dont une quarantaine sont absents lors de ce procès. Ils s'étaient retirés, alors que le juge avait demandé à ce que ces témoins ‘‘soient amenés, même avec la force publique''. Les faits reprochés aux 19 prévenus sont l'association de malfaiteurs, la passation de marchés contraires à la loi pour accorder des privilèges injustifiés à des tiers, blanchiment d'argent, augmentation de prix dans des contrats avec une entreprise publique, détournement de deniers publics, et blanchiment d'argent et corruption.