Le Conseil de sécurité a adopté vendredi soir une résolution pour soutenir la lutte contre l'organisation autoproclamée «Etat islamique» (EI/Daesh) et les groupes qui lui sont liés ainsi qu'Al Qaîda et ses affiliés en Libye mais sans lever l'embargo sur les armes qui frappe le pays comme le demandait le gouvernement libyen. Ce dernier souhaite acheter beaucoup plus d'équipements militaires pour renforcer son armée et faire face à des groupes terroristes comme l'organisation autoproclamée «Etat islamique» qui s'est implantée en Libye. L'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant a réitéré cette demande, estimant que «l'absence d'un gouvernement fort et uni en Libye renforce ceux qui veulent plonger le pays dans le chaos». La résolution adoptée vendredi à l'unanimité se contente de recommander au comité de l'ONU qui gère l'embargo «d'examiner rapidement» les demandes d'exemption à l'embargo que le gouvernement libyen reconnu internationalement présenterait. Le Conseil «exprime son ferme soutien aux efforts du gouvernement libyen pour combattre l'EI» et les groupes qui lui sont liés ainsi qu'Al Qaîda et ses affiliés. Début mars, huit des 15 membres du Conseil avaient bloqué une demande d'exemption de la Libye portant sur des dizaines d'hélicoptères, d'avions de combat et de tanks, ainsi que sur des milliers de fusils d'assaut avec leurs munitions. Le résolution exprime «la profonde inquiétude du Conseil» face à la présence croissante en Libye des éléments de l'EI et d'autres groupes qui lui ont prêté allégeance ainsi que d'Al Qaîda. Le Conseil menace de sanctions les individus ou les groupes qui soutiendraient ces groupes extrémistes en les finançant, en recrutant pour eux ou en diffusant leur propagande sur internet. Parallèlement, le Conseil a adopté vendredi une autre résolution qui prolonge jusqu'au 15 septembre le mandat de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul). Son chef, Bernardino Leon, mène une délicate médiation entre les factions libyennes pour tenter de constituer un gouvernement d'union nationale. Livrée aux milices, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l'un proche de Fajr Libya qui contrôle la capitale Tripoli, et l'autre reconnu par la communauté internationale qui siège à Tobrouk (est).