La Mission de l'ONU en Libye (MANUL) a indiqué mercredi qu'elle menait une série de "consultations urgentes" en vue de reprendre le dialogue politique en Libye, suite à l'annonce du parlement siégeant à Tobrouk de la suspension de sa participation aux pourparlers. "La MANUL mène une série de consultations urgentes avec les parties (libyennes) pour assurer la convocation bientôt de la prochaine série de pourparlers", a-t-elle indiqué dans un communiqué. La mission a appelé les parties de la crise libyenne à "renouveler leur engagement pour une résolution pacifique de la crise", qualifiant d'"urgent et nécessaire (...) un accord sur un gouvernement fort et indépendant". Selon la MANUL, "les plus hautes priorités de ce gouvernement étaient: la restauration de la confiance des citoyens dans l'Etat libyen (...) et la lutte contre le terrorisme". "Le terrorisme est devenu une véritable menace pour le processus politique, l'Etat libyen, ainsi que la sécurité et la stabilité du pays et la région", a ajouté la mission onusienne. Le Parlement libyen siégeant à de Tobrouk près de la frontière égyptienne et reconnu par la communauté internationale, a décidé lundi de suspendre sa participation au dialogue parrainé par l'ONU, en précisant qu'il en expliquerait ultérieurement les raisons. Mais il a précisé que sa décision intervenait "après les attentats terroristes de vendredi à Al-Qoba (Est)" qui ont fait plus de 40 morts et ont été revendiqués par un groupe extrémiste armé libyen, affilié à l'organisation autoproclamée "Etat islamique" (EI/Daech). Mais des députés ont expliqué cette décision par la crainte de pressions de la part de la communauté internationale pour intégrer des extrémistes dans un futur gouvernement d'union. Un nouveau round de discussions était prévu jeudi au Maroc, à l'invitation de la MANUL, entre représentants du Parlement de Tobrouk et ceux de son rival siégeant à Tripoli, le Congrès général national (CGN), le Parlement sortant qui a été réactivé par la coalition de milices "Fajr Libya". Des représentants des deux Parlements avaient tenu le 11 février à Ghadamès, dans le sud libyen, des discussions indirectes sous l'égide de l'ONU, les premières du genre depuis le lancement du dialogue national fin septembre 2014.