Un rendez-vous qui veut susciter des vocations et l'instauration de véritables traditions dans le domaine du dessin graphique. La Maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa a abrité les 27 et 28 mars la première édition du festival de la bande dessinée intitulé «Bougie en bulle». Deux maisons d'édition, Zlink et HB, une quarantaine de participants, composés essentiellement d'auteurs et de dessinateurs, ont pris part à cette première édition qui a plutôt bien démarré pour une première du monde du 9e art. En effet, organisée par l'association Bougiemage, cette manifestation, une première dans l'ex-capitale des Hammadites, a drainé la grande foule le vendredi et samedi derniers. Une foule composée singulièrement d'enfants, écoliers, collégiens et lycéens, notamment mais aussi de plusieurs adultes adeptes du 9e art qui retrouvent une certaine ambiance de leur enfance. Pour le commissaire du festival, Sid-Ahmed Belabbès «l'idée de ce festival s'est forgée avec le temps depuis le retour de la BD sur la scène nationale avec l'organisation du 1er Festival international de la BD à Alger en 2008» nous a-t-il avoué avant d'ajouter que «les préparatifs de cette première édition qui se veut un moment de rencontre et d'échange entre passionnés du 9e art, ont commencé depuis le mois d'octobre dernier. Ce festival a aussi pour but d'inciter à la création». En outre, plusieurs panneaux, petits et géants, sont exposés dans le hall de la Maison de la culture en plus des chapiteaux érigés en forme de librairie placés sur l'esplanade de la même Maison de la culture où on découvre divers styles graphiques, présentant des BD complètes, de grands dessins, des oeuvres étrangères, notamment la série Manga et autres oeuvres nationales, dont une édition entièrement consacrée à l'histoire de la Révolution pour l'indépendance de l'Algérie et une foule de produits dérivés, issus des grandes oeuvres mondiales. Un concours entre bédéistes, des expositions, des ateliers en faveur des enfants scolarisés, une sortie de graffitis avec option d'animation du tunnel Sidi-Abdelkader sur le front de mer de Béjaïa et des démonstrations d'arts martiaux et de cosplays ont été au programme de cette première édition. Ainsi, le 9e art qui a pratiquement disparu durant une bonne période se voit offrir un peu d'espace au milieu des années 2000, avec la tenue du premier Festival international de la bande dessinée algérienne (Fibda) en 2008. Un espace qui permet aux jeunes Algériens de mettre en oeuvre leur esprit créatif... bon vent pour la jeune et dynamique équipe... pourquoi pas une station à la hauteur du Festival d'Angoulême à Béjaïa... voilà un rendez-vous qui veut susciter des vocations et veut l'instauration de véritables traditions dans le domaine du dessin graphique.