La localité de Naciria située au pied des monts de Sidi Ali Bounab, à 40 km à l'est de Boumerdès, a été de nouveau endeuillée, avant-hier samedi, suite à un attentat terroriste qui a coûté la vie à un ex-membre du groupe local d'autodéfense. Kamel Bensalah âgé de 34 ans, cet ex-patriote, est tombé dans la nuit de samedi à dimanche vers 21h dans un faux barrage dressé par un commando du Gspc, au point d'intersection de Bouassem, à 2 km au sud de Naciria. Accompagnée de deux autres personnes, la victime se dirigeait, à bord d'un véhicule, vers le douar voisin d'Ihassamen lorsqu'il fut intercepté, selon des sources concordantes, par quatre terroristes. Reconnu comme étant un ex-membre du GLD, Kamel Bensalah sera froidement exécuté par balles. Leur forfait accompli, les assaillants se sont engouffrés dans un sentier menant vers les maquis avoisinants. Cette attaque est interprétée comme une riposte des terroristes islamistes à la pression des forces de sécurité qui ont pu abattre dans cette contrée, la veille du week-end dernier, deux dangereux éléments du Gspc. La région de Boumerdès demeure en constante ébullition. Depuis fin juillet dernier, elle a enregistré une dizaine d'attentats ayant fait au total, 18 morts et une cinquantaine de blessés dont plus de quinze grièvement. Les différentes structures étatiques locales de sécurité y multiplient, faut-il le rappeler, leurs actions pour débusquer notamment les réseaux clandestins de l'islamisme armé. «Sans l'appui de ces structures, les 200 terroristes en cavale, mais fichés par les services de sécurité dans cette partie de la Kabylie, ne peuvent s'aventurer en zone urbaine et frapper», analyse un observateur local de la scène sécuritaire. Le énième coup brutal perpétré avant-hier à Naciria prouve que la cible était choisie. En assassinant ce jeune homme qui faisait partie des groupes de patriotes, avant de se convertir dans le commerce, le Gspc réitère diaboliquement ses menaces, sème la terreur dans tous les sens pour tenter de prouver sa puissance.