L'école en préfabriqué, construite au site de Sghirat, relevant de Thénia, n'a pas procédé à l'ouverture de ses portes prévue pour le 11 septembre 2004. Réalisé grâce à un don de la Sonatrach, l'établissement en question n'a pas encore été réceptionné. Vue de loin, cette école, édifiée sur un promontoire surplombant la grande bleue, est fascinante. Mais à l'intérieur, les classes ne sont encore équipées ni de chaises, ni de tableau. Et aucun enseignant ne s'y est encore présenté. Lors de notre passage, ce dimanche, il n'y avait que des parents d'élèves qui s'inquiétaient. «Aucune date n'a été fixée, ici, pour la rentrée scolaire», s'alarme-t-on. Installées dans ce site au mois de mars dernier, des dizaines de familles sinistrées devaient accompagner leurs enfants, durant le troisième trimestre 2004 jusqu'aux écoles voisines de Boumerdès et Thénia. Une trotte de vingt km quotidiennemen. Ces jours-ci, cet mêmes familles sont confrontées à un cruel dilemme: «que faire? inscrire nos enfants ailleurs ou attendre que les pouvoirs publics ouvrent notre école!» Selon une source proche de la Direction locale de l'éducation, l'école de Sghirat ne sera fonctionnelle que dans deux semaines. «Un retard qu'on doit savoir rattraper», commente-t-on. Les 800 familles sinistrées de Sghirat, qui se félicitent du règlement des problèmes de l'eau, de l'électricité et du bitumage de la plupart des ruelles du site, déplorent par ailleurs l'inexistence d'un dispensaire et l'absence de clôtures autour de leur chalet. Nous y reviendrons.