Un roman sur les tourments de la solitude, l'irrationnel et la folie mais aussi l'espoir de vivre... «C'est l'histoire d'un écrivain qui, mentalement, n'est pas stable. Il se crée son propre monde. Il est dans un asile de fous. Il refuse cet état, il s'invente des personnages imaginaires. Il vit avec eux. Il s'apercevra un jour que même avec son imagination, en essayant de sortir de sa folie, il ne fait que récidiver et s'enfoncer encore plus jusqu'au jour où... C'est ainsi que l'auteur, Djamel Mati, résume son nouveau roman Fada ! Fatras de maux, sorti récemment aux éditions Apic. Fidèle à son style novateur, atypique et drôle, son écriture valssant entre le réel et l'irrationnel, l'absurde et le fantasmagorique, Djamel Mati ne déroge pas à cet univers de troisième dimension où, dit-il, «il est plus facile de naviguer dans ce monde où l'on peut tout modeler». Après Sibirkafi.com, premier volet de la trilogie, Les élucubrations d'un esprit tourmenté, l'écrivain qui s'interdit de lire dans sa période d'écriture vient d'achever les 2e et 3e volets qui auront pour titre : Aigre doux et On dirait le Sud. Ils paraîtront le 25 décembre pour être mis en vente en 2005. Djamel Mati s'applique actuellement à achever son cinquième roman : Les yeux de Yoco, qui aura pour particularité de rompre avec ce monde de fous et d'aliénés qui caractérise jusque-là ses romans. Dans Fada! Fatras de maux, l'auteur révèle le secret de notre existence ou paradoxalement comment échapper à la folie pour ne pas sombrer dans la mort lente de la solitude. Son roman, facile à lire, est pourvu de tirades philosophiques à relents existentiels. «Les choses visibles et invisibles qui nous entourent dépendent du pouvoir et du désir de l'homme (...). La déflation te guette et tu as perdu le désir et l'envie. L'absurdité, c'est toi (...). Les chemins de la gloire sont empruntés par des gens ordinaires, c'est lorsqu'ils arrivent au bout, qu'ils deviennent extraordinaires (...). Alors, plus cette vie est dure, plus nous avons le devoir de l'explorer, de l'aimer, de la partager, de la pénétrer de notre amour». Si l'esprit simplet d'un des personnages rappelle à notre mémoire l'autre candeur niaise d'un Ouali Ben Oualou dans Les Bavardages du seul de Mustapha Ben Fodil, ces phrases réflexives sur la raison de la sagesse contre l'irrationnel de toute puissance, cette volonté de courir vers quelque chose de vrai, même si cette chose prend l'apparence d'une chimère mais ouvre la porte à l'espoir, de donner un sens à tout, même à l'envers...ressemble à s'y méprendre à ces leçons de «vérité» humaine d'un Paulo Coelho. Disponible actuellement au Salon international du livre qui se tient à la Safex, le livre Fada! Fatras de maux, figure au programme des ventes-dédicaces d'aujourd'hui, à partir de 14h30. Ce sera l'occasion ainsi de rencontrer l'auteur, cet homme pétri d'imagination et du sens de l'originalité. Notons aussi que le dessin de couverture du roman est signé Djamel Mati...