Une certaine manière de rappeler au Royaume d'Espagne sa responsabilité historique dans le conflit sahraoui. Une déclaration qui intervient à quelques jours du renouvellement du mandat de la Minurso. «La position de l'Algérie repose sur trois points fondamentaux: le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination -qui ne peut se faire que par un référendum-, la préservation des richesses du territoire du Sahara occidental qui est un «territoire non autonome», a déclaré Abdelkader Messahel qui a souligné que «l'ONU est très claire, à travers sa charte, sur la protection des richesse de ce genre de territoires». «La protection et du respect des droits de l'homme dans les territoires occupés» constitue le troisième aspect de la position algérienne dans ce dossier. «Il y a eu des échanges intéressants entre nous et les parties espagnoles sur le dossier du Sahara occidental», a affirmé M.Messahel. «Ces échanges ont eu lieu à la veille de l'examen par le Conseil de sécurité de la question sahraouie ainsi que de l'examen du rapport du secrétaire général de l'ONU et l'adoption d'une résolution sur ce conflit», a précisé le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines qui a rencontré le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Ignacio Ybanez, le chef de la diplomatie espagnole, José Manuelles Garcia Margallo et les membres de l'institut royal, think thank El Cano. La visite de deux jours, du ministre algérien, effectuée en Espagne, achevée vendredi, a eu lieu à la veille de la tenue de la sixième session de la réunion bilatérale de haut niveau entre l'Algérie et l'Espagne. «Ma visite s'inscrit également dans le cadre de la préparation de ce rendez-vous», a annoncé M.Messahel alors que d'autres voix s'élèvent comme pour faire écho à celle de l'Algérie. Des membres du congrès américain ont appelé la Fondation Clinton à restituer un don d'un million de dollars généreusement offert par l'Office chérifien des phosphates (OCP), et à cesser tout lien avec ce groupe qui «pille» les richesses du Sahara occidental occupé. Rabat a mis la candidate à la Maison-Blanche dans l'embarras. L'ex-chef de la diplomatie américaine doit montrer patte blanche. Une condition sine qua non lorsqu'on ambitionne de diriger la première puissance de la planète tout en s'érigeant en champion des droits de l'homme. Et quand on flirte avec un pouvoir marocain qui les piétine, la volée de bois vert est inévitable. L'ex-Première Dame des Etats-Unis est sévèrement recadrée. «En tant que membres du congrès, hautement engagés dans les questions internationales des droits de l'homme, nous sommes extrêmement préoccupés par les rapports indiquant que la Fondation Clinton a accepté une importante donation provenant d'une entreprise détenue par l'Etat du Maroc», ont écrit Joseph. R. Pitts et Christopher H. Smith, tous deux membres du Congrès, dans une lettre destinée à la candidate à l'investiture. L'ex-Première Dame des Etats-Unis est sévèrement recadrée. Dans leur réquisitoire, les élus US ont souligné que l'OCP effectue des extractions de minéraux dans les territoires sahraouis occupés «au détriment des besoins et intérêts des populations sahraouies», ajoutant que cette compagnie «profite de ces ressources, transgressant par la même des traités légaux et obligations applicables aux territoires non autonomes.». Un discours qui appelle la communauté internationale et les irréductibles soutiens du Maroc (France, Etats-Unis...) à assumer leurs responsabilités dans le conflit du Sahara occidental en réservant le dernier mot au peuple sahraoui qui doit décider librement de son destin.