Les décisions prises jeudi lors du sommet extraordinaire de l'Union européenne (UE) sur le drame des migrants en Méditerranée sont «loin du compte», a regretté hier le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll. «Il a fallu attendre des drames, et ils se sont multipliés depuis quelques semaines, pour qu'on revienne au dispositif mis en place par l'Italie, à l'échelle de l'Europe. C'est déjà un retour à un peu plus d'engagement de l'Europe mais on est loin du compte par rapport aux enjeux», a déclaré M.Le Foll à la radio France Info. Selon M.Le Foll, les enjeux à relever concernent «à la fois les passeurs, les trafiquants». «Ce sont aussi ceux liés à la Libye et à la déstabilisation complète d'un pays devenu une plateforme pour un certain nombre de trafiquants et d'immigration», a poursuivi le porte-parole du gouvernement. «Derrière la chute de Maâmar El Gueddafi (en 2011), le constat est qu'une fois que l'action a été conduite au niveau militaire, tout le monde s'est retiré et on a laissé la Libye dans un état lamentable», a insisté M.Le Foll. Cette situation montre la «nécessité d'un engagement qui n'est pas simplement celui du moment mais celui de la durée» (...).