Deuxième débrayage en l'espace d'un mois et demi Les voyageurs risquent d'avoir la très mauvaise surprise de voir leurs vols annulés ou reportés. Une autre grève s'annonce à l'aéroport d'Alger. Les voyageurs risquent d'avoir aujourd'hui la très mauvaise surprise. Un deuxième débrayage en l'espace d'un mois et demi qui affectera les vols domestiques et internationaux. Une anarchie risque de marquer l'enceinte aéroportuaire nationale et internationale. Cette action fera suite à deux autres protestations organisées en mars dernier et au début juin 2013 par le même collectif. «La grève d'aujourd'hui sera ouverte tant que la tutelle ne répond pas positivement à nos doléances», a indiqué hier un des grévistes. Le bras de fer oppose le collectif des travailleurs de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (Sgsia), filiale de l'Egsa, et le P-DG de cette entreprise. Ces derniers, qui comptent lancer, durant la journée d'aujourd'hui, une grève illimitée, dénoncent «des représailles de la direction venues dans le sillage de la précédente action de protestation qui s'est soldée par l'envoi de deux commission d'enquête, dont celle diligentée par l'IGF et l'autre par le ministère des Transports». Un communiqué émanant dudit collectif a souligné que «le conflit qui les oppose au P-DG de l'entreprise est loin d'être réglé». Il est reproché à ce dernier, d'après ce communiqué du collectif des salariés de la Sgsia parvenu à notre rédaction, de négocier avec «son syndicat», en écartant «les représentants de protestataires». Les grévistes se démarquent de leur Comité de participation et de leur syndicat, affilié à l'Ugta, et dont les mandats sont expirés respectivement le 28 février 2015 pour le premier et le 28 décembre 2014 pour le second. Les contestataires déclarent détenir des preuves concrètes sur l'injustice et le harcèlement répétitif du P-DG et son syndicat». «Ce dernier a transgressé les directives du ministre des Transports, ayant donné des garanties qui aucun protestataire ne serait harcelé ou poursuivi». Or, note-on «un syndicaliste et membre négociateur avec les représentants du ministère a été licencié abusivement». «Une directrice technique a dû démissionner en refusant de signer un document d'abandon de poste ciblant un deuxième membre négociateur avec le représentant du ministère», relate ce document. «Cette deuxième victime demeure sous le collimateur de la direction», indique-t-on. Ainsi, les protestataires exigent de la direction de l'entreprise d'annuler la décision de licenciement de ce membre négociateur ainsi que toutes les décisions socioprofessionnelles, nominations et commissions de discipline prises à compter du 8 mars 2015. Le collectif déclare le retrait de confiance à leur comité de participation et au syndicat, et ce, après avoir adressé les rapports aux instances de l'Ugta et à son SG, relatant «de graves griefs, l'incompétence et la complicité douteuse avec la direction, au détriment des intérêts des travailleurs, avec en prime la violation de la loi et de la convention collective», peut-on lire sur ce document. Ils réclament au titre de l'application de leur convention collective, la régularisation de la prime PAO sur 60% au lieu de 50 à 52%, et l'échelon de mérite. Ils exigent également la renégociation de l'augmentation salariale qui doit être revue à la hausse, ainsi que la révision de la convention collective, du régime indemnitaire et du règlement intérieur. Par ailleurs, les grévistes ont l'habitude d'arrêter les tapis roulants de transport des bagages et les escalators et d'éteindre les écrans d'affichage au niveau du hall de départ des vols internationaux.