En plus de sa privation de liberté pour une année ferme, Ahmed Bellil a écopé de 20.000 dinars d'amende et de la confiscation du passeport pour «parti pris» à l'encontre de Mohamed Chérif Ould El Hocine. Ahmed Bellil, ex-président du Conseil d'Etat, a écopé, hier à Blida, d'une année ferme, 20.000 dinars d'amende et de la confiscation du passeport pour «parti pris» à l'encontre de Mohamed Chérif Ould El Hocine, gérant de la Sarl Epsr. Après un procès marathon de plus de six heures, avec quatre heures de plaidoirie bruyante mais correcte, la victime, malgré la maladie et l'argent a crié: «Vive la justice»...après plus de 13 ans d'attente. Les faits remontent en effet au 12 novembre 2002 (treize ans déjà!) lorsque Mohamed Chérif Ould El Hocine avait introduit une plainte devant le procureur général de la Cour suprême par le procureur de la République du tribunal de Bir Mourad Raïs, (cour d'Alger) contre Ahmed Bellil ex-président du Conseil d'Etat pour usage de faux dans des documents publics et partialité au profit de l'adversaire de Ould El Hocine, (articles 132-214 du Code pénal) car la victime avait bénéficié, au titre de membre de l'ALN, d'une parcelle de terre où une Sarl a été aménagée en 1975 jusqu'à l'arrestation en 1980 du gérant pour des motifs supposés politiques, son renvoi devant le tribunal militaire qui lui a infligé un an ferme avec la saisie des biens, de tous les biens de la Sarl alors que seul le gérant était poursuivi. Un commissaire du gouvernement avait été nommé le 20 novembre 1996, la Cour suprême annule le jugement du tribunal militaire. Ce sera le début d'une folle machination où le faux devait leurrer les magistrats de Chéraga et de Blida juste pour que les biens ne soient pas restitués à la Sarl et à son gérant qui ne fermera plus l'oeil. La désignation d'un expert le 26 avril 1992 n'avait pas arrangé les choses car cette expertise avait abouti à l'annulation de la décision interministérielle «scélérate» réalisée par des gredins, du 21 octobre 1987 sous la houlette de la «science» conduite par un trio de brigands agissant au nom du sceau de la République qui avaient auparavant transformé la Sarl en société publique créée de toutes pièces avec les moyens de l'Epsr. Et le scandale découvert par Ould El Hocine «est né à la suite du remplacement» du président de l'audience, Mokdad Korogli par son collègue Mabrouk Mahdadi... Il n'y a pas eu que cela! Lorsque le plaignant avait réclamé une expédition de l'arrêt n° 18.2566, son adversaire avait reçu une copie alors que Ould El Hocine n'avait eu droit qu'à une attestation par le greffier, ce qui constitue en soi un acte de partialité, de parti pris. La victime n'a cessé de rendre un hommage appuyé à Guettouche Mohamed, l'inspecteur général de l'époque, qui a réussi à effectuer son boulot correctement, digne de son serment et de l'aura de sa famille des «robes noires». Ce ne fut pas le cas pour de nombreux hauts responsables de la magistrature qui ont tardé à envoyer Bellil devant la justice.