Le ministre a fait savoir que près de 200 médicaments seraient prochainement radiés de la liste d'importation. Les mesures prises par le gouvernement pour réduire la facture des importations, qui a atteint des seuils intolérables en 2014, commence à donner leurs fruits. Dans le secteur du médicament et seulement pour les quatre premiers mois de l'année en cours, la facture a baissé de 40%. «Les récentes statistiques révèlent une baisse de 40% de la facture d'importation de médicaments durant les quatre premiers mois de l'année 2015», a annoncé, jeudi à l'APN, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. La facture est appelée à être réduite davantage dans les prochains mois à la faveur de nouvelles décisions. Le ministre a, en effet, fait savoir que près de 200 médicaments produits localement ou n'étant pas indispensables seraient prochainement radiés de la liste d'importation. Interrogé sur la dernière grève dans le secteur, à l'appel du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), le ministre a souligné que le taux d'adhésion n'a pas dépassé les 10%. Il a précisé la revendication relative au règlement du dossier d'équivalence des diplômes de doctorat et de licence pour les chirurgiens dentistes et les pharmaciens, «ne relève pas des prérogatives du ministère de la Santé, mais de celles de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique». «Le dossier a été soumis au ministère de l'Enseignement supérieur pour examen», a-t-il ajouté, sans écarter l'éventualité d'une formation à titre complémentaire d'une durée de six mois à une année au profit de cette catégorie. «La décision sera débattue avec la participation de toutes les parties concernées», a-t-il précisé. Concernant les erreurs médicales, le ministre a indiqué que le projet de loi sur la santé qui sera soumis dans dix jours au gouvernement pour examen, avant de le soumettre au Parlement pour débat, «tient compte de tous les aspects inhérents à la santé, y compris les erreurs médicales». «Cette question est prise en charge par une commission installée au niveau du ministère (...). L'indemnisation des malades qui en sont victimes n'est pas possible avant le verdict final», a-t-il dit. Le ministre a participé également, ce jeudi à Blida, au Séminaire national sur les urgences cardio-vasculaires. En marge de ce séminaire, M.Boudiaf a annoncé l'élaboration prochaine d'une stratégie nationale de prise en charge des malades souffrant de pathologies cardiaques. Selon lui, l'objectif de cette stratégie est d'assurer une prise en charge exemplaire et sans faille des patients souffrant de problèmes cardiaques, durant les différentes étapes de leur admission au sein des structures sanitaires spécialisées. Une stratégie qui va se focaliser, selon le directeur général des services de santé auprès du ministère de la Santé, Mohamed El-Hadj, sur trois axes principaux, à savoir la formation du personnel médical affecté aux services de cardiologie, l'acquisition d'équipements médicaux modernes et, enfin, la création de nouveaux services de cardiologie, a-t-il expliqué à l'APS. 18 services de cardiologie sont opérationnels à travers les différents hôpitaux du pays, a révélé la même source, précisant que les structures en question ont une capacité globale de 705 lits et disposent de 12 unités de médecine interne, encadrées par 321 médecins spécialistes et 589 agents paramédicaux. Le président de l'Association nationale des malades du coeur, Mohamed Bouaffia, a indiqué, dans une déclaration à l'APS, qu'un tiers des décès recensés en Algérie est dû à des problèmes cardiaques, insistant, dans ce contexte, sur la nécessité de suivre une hygiène de vie, le recours à une alimentation équilibrée, outre l'impératif de se faire consulter par un médecin spécialiste dès l'apparition des premiers symptômes. Grippe saisonnière 27 décès au premier trimestre 2015 Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé jeudi à Alger que 27 cas de décès des suites de la grippe saisonnière ont été enregistrés durant le premier trimestre 2015. En réponse à une question d'un député sur les mesures prises pour la prise en charge des personnes atteintes de la grippe saisonnière, le ministre a indiqué que 234 cas graves ont été enregistrés durant le premier trimestre de l'année en cours, ajoutant que sur les 27 personnes décédées 21 avaient contracté le virus «H1N1» (grippe saisonnière type A) et quatre autres le virus de type «B». M. Boudiaf a souligné dans ce contexte que les résultats du laboratoire de référence de l'institut Pasteur, avaient révélé que la situation «se rapproche de celle de la saison 2013-2014», rappelant que 1, 8 million de doses de vaccin antigrippal ont été destinées aux établissements hospitaliers publics et aux officines. Le vaccin est remboursé par la sécurité sociale pour les personnes âgées et malades chroniques. Jusqu'à janvier 2015, 90% du vaccin antigrippal ont été utilisées, a-t-il ajouté.