Le président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel Il a souligné que l'arrêt de l'émission Djazaïria week-end était intervenu sur décision interne émanant de la direction de la chaîne. Miloud Chorfi met les points sur les i! Le président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) a tenu à préciser que l'institution qu'il dirige ne s'occupe ni de censurer les émissions ni de fermer les télévisions. «Nous sommes une Autorité de régulation et nos missions consistent seulement et simplement en le fait de réguler et d'organiser le secteur, ni plus ni moins», a tenu à souligner le président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav). «L'Arav n'est pas un mécanisme de censure imposé aux journalistes et aux responsables d'institutions médiatiques, mais plutôt un mécanisme administratif et juridique régulateur à même de garantir la mise en oeuvre des réformes escomptées par les journalistes», a-t-il précisé lors d'une conférence intitulée «Réalité et perspectives du secteur de l'audiovisuel en Algérie», organisée à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse. «La noble mission de l'Arav est axée autour de la consécration de la démocratie basée sur les principes de transparence et d'objectivité», a-t-il expliqué avant de piquer une colère noire sur ce qu'il appelle allégations infondées. «Je démens catégoriquement certaines allégations tendancieuses qui ont pour objectif de détourner l'attention», a-t-il soutenu. «Nous n'avons absolument aucun rapport avec l'arrêt de cette émission, ni une quelconque relation dans la fermeture d'une chaîne de télévision», a-t-il soutenu soulignant que «l'arrêt de l'émission était intervenu sur décision interne émanant de la direction de la chaîne». «La seule chose que nous avons faite est d'avoir alerté sur des dépassements graves par un des animateurs de l'émission qui a brandi le portrait du président de la République et qui a dit de lui des propos graves», a-t-il répliqué avant d'accuser ceux qui ont lancé ces rumeurs de censure de vouloir jouer «une sorte de mélodrame où ses auteurs veulent se faire passer pour des victimes». Miloud Chorfi a profité de l'occasion pour mettre en garde toutes les chaînes privées contre tout dépassement. «La loi sur l'audiovisuel oblige les sociétés audiovisuelles au respect de l'éthique professionnelle, à l'exemplarité dans le professionnalisme et à s'interdire de diffuser des programmes aux contenus obscurs», note-t-il. «Il ne faut pas aussi que ces entreprises portent atteinte à la vie privée, à l'honneur, ainsi qu'à la réputation des personnes», réplique-t-il en certifiant que l'Autorité de régulation veillera à l'application de la loi au pied de la lettre, dans sa rigueur et avec sérieux. Par ailleurs, Chorfi a annoncé l'élaboration d'un avant-projet de loi sur le cahier des charges pour la constitution de chaînes de télévision et a appelé les personnes intéressées «à déposer leurs dossiers auprès de l'Autorité de régulation».