Soucieux de son impact sur le secteur, le ministre du Tourisme veille au grain pour la réussite du festival. Les préparatifs pour le premier grand Festival du Sahara, prévu à Tamanrasset du 29 décembre au 1er janvier 2005, avancent à pas de chameau. Jeudi, dans la capitale du Sud (Tamanrasset), le ministre du Tourisme a présenté les grands axes de la première mouture du projet que la commission nationale chargée de la préparation de cet événement avait ébauché, en un laps de temps assez court. Soumis, avant l'approbation officielle, à l'appréciation des autorités locales ainsi qu'aux opérateurs touristiques de la région pour un éventuel enrichissement, le nouveau projet de programme se veut, selon Mohamed Segir Kara, une plate-forme dans laquelle toutes les questions relatives à l'activité touristique et à son développement ont été minutieusement soulignées. C'est ainsi qu'on prévoit pour ce rendez-vous auquel sont conviés, en grand nombre, les touristes étrangers, l'organisation de cette activité touristique durant les quatre jours du festival, aussi bien diverse que variée, allant de la course aux dromadaires jusqu'aux vols des ULM sur les pics de l'Ahaggar, en passant par de nombreuses rencontres et autres expositions sur les potentialités touristiques offertes par le marché algérien. Sur ce point précis, les rédacteurs du texte mettront au profit des opérateurs intéressés par le marché algérien, un colloque sur l'homme, le désert et le tourisme environnemental. Une tribune où succéderont à tour de rôle l'ensemble des concernés. Dans ce même ordre d'idées, les amateurs du pays des Touareg auront tout au long de leur séjour à apprécier, à travers la contribution des agences de voyages et les professionnels du métier une grande exposition sur les multiples facettes du tourisme saharien. Un rendez-vous qui sera ponctué de la mise en place d'un atelier sur les possibilités d'investissement des partenaires étrangers dans le marché algérien. Au rayon des traditions, les «festivaliers» entendent là surtout frapper un grand coup de «Targui». Et comme pour joindre l'utile à l'agréable, l'on a pensé à mettre en valeur et intéresser un public, comme souvent avides de découvertes insolites, les coutumes - vestimentaires, culinaires, musicales - de l'ensemble des quatorze wilayas impliquées dans l'organisation de cette fête: les fêtes locales, soirées musicales avec des maîtres de la chanson tamachek dont le très vénéré Athmane Bali. L'on a aussi pensé à cette occasion à remettre au goût du jour un nombre d'activités sportives pratiquées à grande échelle par la population targuie. Dans l'allocution qu'il a donnée au cours de la rencontre régionale des agences de voyages du sud-est du pays, le ministre a insisté pour que les observations et autres propositions émises par les différentes parties chargées de la mise en oeuvre de ce programme, soient communiquées puis en cas d'assentiment, adoptées et ce, avant la fin du mois en cours. Par ailleurs, au sujet de la situation des agences de voyages locales - elles sont environ 76 dans cette région - et les préoccupations soulevées par ces dernières, notamment en ce qui concerne le renouvellement du parc automobile ou la baisse de la TVA, M.Kara a promis que la tutelle est disposée à trouver les solutions aux problèmes posés pour peu, dit-il, que ces mêmes agences soient en conformité avec la réglementation, ce que le wali de Tamanrasset avait dénoncé avec acharnement.