img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P150512-06.jpg" alt=""Le festival mise sur l'humour algérien"" / Après une coupure d'un an, l'événement revient cette année du 13 au 16 mai, toujours sur l'initiative de Broshing Event's. Les humoristes, le comte Bouderbala et Wahid mais aussi les responsables de Broshing Event's Racim Mahboub et Tarik Ouhadj ont animé un point de presse hier matin au Palais de la culture en prévision de la tenue de la deuxième édition d'Algé'Rire dans une ambiance survoltée teintée d'humour et de fous rires garantis. Expliquant d'emblée l'absence de la manifestation l'an dernier, Tarik Ouhadj fera référence à des «problèmes organisationnels» liés principalement à la tenue de l'élection présidentielle et de préciser: «Mais nous comptons dorénavant pérenniser l'évènement et revenir chaque année.» Pour ce faire, Broshing Event's a misé sur un partenariat avec le ministère de la Culture pour la disposition des salles mais aussi en vue de l'organisation d'une tournée avec les jeunes humoristes algériens qu'ils comptent bien lancer. Pérenniser l'évènement, l'améliorer, le rendre régulier et miser surtout sur le futur tel semble l'objectif de Broshing Event's qui n'a eu de cesse de revendiquer l'envie de mettre en avant nos jeunes talents algériens et les faire sortir des petites lucarnes pour les projeter sur scène. Honoré d'être là le comte Bouderbala, estimera que sa présence ici est «un honneur et un retour aux sources dans un autre contexte. (...) Faire donner la place à l'humour en Algérie c'est important. Le rire est salvateur. Il peut réconcilier. C'est bien de faire émerger des gens chez nous. Des gens du cru. Des Algériens viennent nous voir là-bas alors pourquoi les autres et pas nous? A propos du concours de jeunes talents et dont la conférence s'est beaucoup portée, Tarik Ouhadj fera remarquer qu'une sélection d'une quinzaine de candidats sur 50 a été faite. La finale aura lieu d'ailleurs le 16 mai à partir de 16h à raison de 500 DA l'entrée. Ce concours avait pour président de jury Hichem Mesbah. Les postulants avaient envoyé leur vidéo via le Net puis passé un casting. «Avec le ministère de la Culture il y a le projet lié aux jeunes talents. Un travail de formation et une tournée nationale. Un projet en bonne voie...» dira Tarik Ouhadj qui soutiendra que 8000 personnes avaient fréquenté la première édition en l'espace de quatre jours, ce qui le rend optimiste pour les jours à venir. Abordant la question de censure, Wahid n'estime pas nécessaire de retravailler ses textes pour le compte de Bouderbala «il y aura certes des changements pour ne pas heurter certaines sensibilités et choquer juste dans le but de choquer. Il y a des sujets avec lesquels on ne peut pas déconner. Pourquoi déconner alors qu'on veut passer une belle soirée?», rappelant que cette belle initiative encore une fois servira avant tout, à faire émerger un humour algérien et le produire plus tard. «Il y a actuellement un débat autour du «Consommons algérien» eh bien et si on commençait par l'humour algérien? Il faut miser sur les artistes algériens» dira-t-il. Et Tarik Ouhadj d'abonder dans le même sens: «Il faut faire travailler tous ces jeunes humoristes donc certains viennent du théâtre, pas du stand-up. Kamel Abdat est l'exemple de ces personnes qu'on veut transposer sur les autres. Cela passera par certains théâtres. On pense au Café des artistes comme lieu de départ pour ces jeunes humoristes. Un projet auquel on pense... mais aussi on songe à des collaborations avec des professionnels à l'étranger. Il y aura effectivement une délégation du festival de Montreux dont une section du festival est consacrée à l'Afrique, qui sera présente durant le festival Algé Rire. Kahwet El Gusto j'ai envie de dire c'est bien, oui, mais et après? Il y a des artistes qui se contentent de ça, il y a la vie aussi à côté. Les jeunes talents ne peuvent pas vivre de leurs idées. Nous on veut leur proposer des scènes...». Pour Mahboub Racim voir grand n'est pas exclu c'est pour cela affirme-t-il «on se fixe un rendez-vous annuel pendant deux ou trois ans à Alger, pour que le public algérien puisse s'adapter et après on ira dans les autres villes. On veut marquer notre place, qu'on sache qu'il y a un festival important qui s'appelle Algé' Rire.». Notons que le parrain cette année est Ramzy, le comique à l'humour fin, délirant et décapant. Ce dernier assurera la soirée d'ouverture le 13 mai à 20h, aux côtés de Bouchra Beno, qui fait partie de la troupe Djamel Comedy Club, Sacha Judaszko, révélé par l'émission «On n'dmande qu'à en rire» diffusée sur France 2, mais aussi les DDM, quatre jeunes qui enchaînent des figures de hip-hop et les imitations, les mini sketchs et autres parodies avec une facilité déconcertante. Le jeudi 14 mai place à 19h30 à Olivier De Benoit dont le spectacle Très très haut débit a drainé plus de 300.000 spectateurs avec 112 représentations. Suivra le spectacle au Patio central avec le comte de Bouderbala qui n'est plus à présenter. un artiste des plus doués de sa génération qui avec son humour volontairement décalé et grinçant vous fera mourir de rire. Le vendredi 15 mai à 16h, l'auditorium accueillera les danseurs fantastiques; suivra à 18h un spectacle 100% féminin baptisé Soit belle et tais-toi pas. Au menu plusieurs humoristes femmes des plus originales les unes des autres. On citera Candie, Shirley Souagnon et la Bajon. A 21h place à l'invité mystère! Foudil Kaibou qui, pour l'occasion troquera son veston de financier pour celui d'artiste et fera passer au public une très belle soirée sous le signe du rire et du divertissement. Enfin, samedi 16 mai, se tiendra à 16h la finale du concours des nouveaux talents baptisé «Le national Algé'Rire». Suivra Kamel Abdat, Mohamed le Suédois et enfin Phil Darwin, un habitué de la scène algéroise mais aussi maghrébine.