Sur les sept femmes ministres présentes au sein de l'ancien gouvernement de Sellal, il n'en subsistera que quatre. C'est ce que dicte la liste du nouvel Exécutif rendu publique ce jeudi. Désormais, le nouveau gouvernement comptera quatre femmes ministres et ce après que Nouria Benghebrit, Mounia Meslem et Aïcha Tagabou aient été maintenues à leurs postes. Elles seront rejointes par Houda-Imane Feraoun, chercheuse et maître de conférences à l'université de Tlemcen. Bachelière à 16 ans, Houda-Imane Faraoun a étudié la physique au niveau de l'université Djilali Liabès et l'université de Fanche-Comté jusqu'au doctorat, avant de revenir en Algérie et d'atteindre le grade de professeure à l'âge de 34 ans. L'ancienne directrice générale de l'Agence nationale de recherche en sciences et technologies (Atrst) et qui présidait au conseil d'administration du Centre de recherche en analyse physico-chimiques (Crapc) est nommée au poste de ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Par ailleurs, Nadia Labidi, Dalila Boudjemaâ, Nouria Yamina Zerhouni et Zohra Derdouri quittent le gouvernement. Pour la ministre de la Culture, d'aucuns ne doutent pas des raisons de son départ. En premier lieu, l'affaire qui l'a opposée à la secrétaire générale du Parti des travailleurs Louisa Hanoune. Cette dernière l'avait accusée ouvertement de mauvaise gestion de son secteur et de «siphonage des fonds publics», il s'en est suivi un dépôt de plainte de l'ex-ministre contre Louisa Hanoune pour diffamation. Un procès qu'elle sera contrainte de gérer en tant que citoyenne désormais. Pour Mme Derdouri, ex-ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, considérée comme «la femme la plus influente d'Algérie» par le magazine américain Forbes, semble, selon les observateurs avoir failli à sa mission de moderniser le secteur et atteindre les objectifs fixés à son arrivée à la tête du secteur. En outre, Dalila Boudjemaâ, ex-ministre de l'Environnement, et Nouria Yamina Zerhouni, ex-ministre du Tourisme, se retrouvent écartées du nouveau gouvernement à la suite de fusions de quelques secteurs. Ainsi, le secteur de Dalila Boudjemaâ rejoint celui des ressources en eau dont le nouveau ministre n'est autre que Abdelwahab Nouri. Tandis que le secteur de Yamina Zerhouni fusionne avec celui de l'aménagement du territoire géré actuellement par M.Ghoul. Mis à part l'effet de ces fusions, pour certains observateurs, les secteurs de Zerhouni et Boudjemaâ battaient de l'aile depuis ces derniers temps. Pour le tourisme, le déficit cruel en infrastructures et la cherté des tarifs qui obligent les Algériens à passer leurs vacances à l'étranger, restent un dossier qui pèse lourd, et tire inlassablement le secteur vers le bas. Tandis que la gestion du secteur de l'environnement par Dalila Boudjemaâ a subi à intervalles réguliers plusieurs polémiques, notamment celle relative au dossier du gaz de schiste. Il va sans dire que le quota de représentativité féminine au sein du gouvernement subit une ponction et se réduit, mais pour les observateurs, l'obligation de résultats et l'atteinte des objectifs fixés dans le cadre du programme du président de la République, reste la première priorité.