Le cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise lance le débat sur la question de l'intégration économique régionale. L'expert financier et spécialiste du financement du développement de l'entreprise privée, Naceur Bourenane et Mouloud Hedir, économiste et ancien cadre du ministère du Commerce, animeront dans quelques jours une discussion sur l'intégration économique régionale au service du développement de l'économie nationale. Slim Othmani, président du Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise, sera aussi de la partie pour expliquer pourquoi les entreprises algériennes commencent seulement à regarder vers les marchés africains, alors que des accords sont conclus depuis longtemps avec l'Union européenne. Lors de cette rencontre, les participants auront à analyser l'intégration économique au sein des zones de libre-échange pour montrer quelles sont les opportunités et les menaces pour les entreprises nationales, tout en indiquant les stratégies à adopter. Ainsi, il faut s'attendre à ce que les deux experts expliquent pourquoi l'intégration économique au Maghreb n'a pas fonctionné jusqu'à présent. Slim Othmani justifie le choix de ce thème de l'intégration économique et des zones de libre-échange. Selon lui, «il est dicté par le contexte international dans lequel baigne notre pays». Dans les faits, si l'Algérie a, à travers l'Accord d'association avec l'Union européenne, largement ouvert ses marchés à la première puissance économique mondiale, elle est restée jusque-là plutôt réservée pour engager le même effort dans sa zone d'influence immédiate qui est celle du Maghreb et des pays sahéliens voisins, dit-il. En tant qu'économie la plus puissante dans la région, c'est à elle qu'il appartient d'abord, d'engager un tel processus, dont les retombées bénéfiques sont de nature à profiter à tous les pays concernés et, ce faisant, à conforter les efforts qui sont déployés pour la stabilité politique et sécuritaire de l'ensemble de la région, a-t-il ajouté. L'UMA est une région qui, du point de vue de son intégration économique, connaît quelques retards par rapport à d'autres zones économiques en Afrique. Les experts devront alors expliquer quels sont les défis, les menaces et les opportunités pour développer les entreprises algériennes dans un tel contexte. Ils doivent aussi répondre à cette question: «Est-ce que l'immobilisme est encore viable?» Autant de questions qui guideront les débats auxquels assisteront de nombreux chefs d'entreprises. En tout cas, cela a toujours été le souhait de Slim Othmani, président du Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise.