Il est clair que beaucoup d'erreurs ont été commises, notamment dans le choix de certaines personnes et l'éviction d'autres cette saison. Un fait sans précédent s'est produit samedi dernier au stade Omar-Hamadi de Bologhine, en marge du match USM Alger-MO Béjaïa, puisque sous le coup d'une colère noire, à l'origine du dernier semi-revers des Rouge et Noir de Soustara devant les Crabes mobistes, tout le public bologhinois a fustigé pour la première fois Rebouh Haddad. Les nombreux supporters usmistes qui attendaient une véritable réaction de la part de leur équipe attitrée, en se déplaçant en force au stade de Bologhine, ont encore très vite déchanté, en s'en prenant une nouvelle fois à tous les joueurs. Une très fâcheuse habitude du public usmiste qui s'explique par les contreperformances devenues monnaie courante cette saison, notamment depuis l'entame de la phase retour et qui a atteint cette fois des proportions telles que ces dernières n'ont même pas épargné le week-end dernier Rebouh Haddad. Il est vrai que ce mois de mai, contraste totalement aujourd'hui avec celui de l'année 2014, sur le plan ambiance. Pour cause, si au cours de la saison écoulée les Rouge et Noir de Soustara dominaient de la tête et des épaules tous les ténors de la Ligue 1, cette année c'est plutôt tout à fait le contraire. Rebouh Haddad qui dirige la formation algéroise depuis cinq ans, avec l'aval de son frère aîné, et propriétaire de l'USM Alger, vient de subir à son tour un sérieux affront, dont les véritables raisons découlent clairement de plusieurs choix qui n'ont pas porté les fruits escomptés cette saison par les Haddad. Il est vrai que les Rouge et Noir ont réussi cette saison, le pari de se qualifier à la très relevée phase des poules de la prestigieuse Ligue des champions. Mais sur le plan national, les gars de Soustara ont été éliminés sans gloire de l'épreuve populaire si chère à leur coeur et aussi perdu toute chance de préserver leur dernier sacre national en date, suite à une série de mauvais résultats, toujours en cours en championnat. Pourtant, le merveilleux chef-d'oeuvre inscrit sur coup-franc des 30 mètres, le week-end dernier par Beldjillali, contre le MO Béjaïa, laissait penser aux présents que les Rouge et Noir allaient saisir une aussi belle opportunité pour revenir sur le podium. Mais l'équipe alignée par le coach allemand Otto Pfister, n'a pas su gérer la suite d'un match souvent à son avantage. Pour avoir sous-estimé les capacités de réactions du MO Béjaïa et permettre surtout à un Zerdab toujours aussi en verve, de les priver de trois points, les Rouge et Noir ont encore subi les foudres d'un public usmiste qui ne reconnaît plus du tout aujourd'hui cette même équipe très conquérante, la saison écoulée. Et si aujourd'hui Rebouh Haddad en a pris pour son grade, il faut croire que les derniers échecs de l'USMA doivent désormais servir à tirer la sonnette d'alerte, à tous les niveaux du club algérois. Il est clair que beaucoup d'erreurs ont été commises, notamment dans le choix de certaines personnes et l'éviction d'autres cette saison. Et cela s'est traduit au fil des rencontres par des contreperformances en série que les Rouge et Noir ont fini par payer cash. Quand un public se permet le luxe d'insulter le premier responsable de son club, il doit impérativement changer son fusil d'épaule. Et lorsque Soustara gronde de colère, ce n'est jamais un bon signe pour les Rouge et Noir.