L'Afrique peut rivaliser avec les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud: Ndlr) en matière d'investissements. Le constructeur automobile français Peugeot est sur les pas de la marque au Losange. Ce dernier qui a installé son usine de montage au Maroc, puis tout récemment celle dédiée à la production de la voiture d'entrée de gamme Symbol, à Oued Tlélat à Oran, voit désormais la marque sochalienne s'intéresser sérieusement à l'option de s'implanter sous nos latitudes. En fait, cette nouvelle orientation de Peugeot obéit à de nombreux paramètres et études qui font ressortir que le continent africain est particulièrement attractif, car susceptible de connaître une forte croissance à moyen terme. Dans ce plan de déploiement l'Algérie figure en bonne place, car étant naturellement la porte de l'Afrique. Peugeot a entamé des discussions avec le gouvernement algérien, pour implanter une usine de montage de voitures en Algérie. L'on apprend d'ailleurs que des dirigeants du groupe PSA ont rencontré le ministre de l'Industrie, Abdessalem Bouchouareb, et le président du FCE, Ali Haddad, avec qui Peugeot pourrait s'associer en Algérie. Selon des médias français dont la Tribune.fr, repris par notre confrère en ligne Tsa, Peugeot a au préalable fait part de son intention de construire «une unité de production de 100 000 unités par an, visant des voitures de segment B, des 208 et 308 mais plus probablement des 301, son modèle d'entrée de gamme». Il est par ailleurs indiqué que pour: «Le constructeur français, l'Afrique représente un relais de croissance intéressant à l'heure où le marché russe s'effondre et tandis qu'il rencontre des difficultés au Brésil. Mais, il s'agit encore d'un pari sur le long terme.» Signalons que d'autres constructeurs automobiles de renommée mondiale à l'instar de Volkswagen ont déjà manifesté leur possible engagement sur le terrain de l'investissement en Algérie pour la production de véhicules. Notons également, que les derniers troubles qui secouent ou ont secoué le Moyen-Orient ont poussé bien des décideurs à choisir la destination Algérie, pour délocaliser leurs installations de montage automobile. Le dernier en date, n'est autre que la marque chinoise Great Wall, dont le premier vice-président M.Shay Parker, a évoqué la possible délocalisation de l'usine abritée par le pays des Pharaons vers une autre destination de la région Mena (Meadle est north africa). A en croire, ce responsable, l'Algérie figure déjà sur la liste des régions potentielles ciblées par le constructeur chinois. «Nous étudions actuellement toutes les probabilités et je peux vous dire que l'Algérie est l'un des pays favoris pour accueillir cette usine, car elle jouit d'un emplacement stratégique et son marché est en constante progression,» a confié M.Shay à la faveur d'une escale à Alger. Rappelons qu'une étude du cabinet Ernest and Young a révélé que l'Afrique est le continent d'avenir pour les investissements étrangers. L'étude en question a porté sur l'attractivité de l'Afrique. Elle a été menée par le cabinet Ernst and Young, auprès de plusieurs centaines de décideurs internationaux. Les investisseurs étrangers voient d'importantes opportunités de croissance sur le long terme pour le continent. L'étude, titrée It's time for Africa, estime ainsi que les investissements directs étrangers (IDE) atteindront 150 milliards de dollars en 2015 et créeront directement plus de 350.000 emplois. Globalement, l'Afrique se situe juste derrière l'Asie, en termes de perception positive des investisseurs étrangers. 68% des opérateurs interrogés, estiment ainsi que l'Afrique est devenue plus attractive ces dernières années et 75% se disent optimistes pour les prochaines années. Cette appréciation repose sur des critères objectifs concernant les potentialités sur le continent.