Les autorités indonésiennes ont commencé leurs opérations pour localiser et secourir les bateaux en perdition de migrants venus de Birmanie et du Bangladesh, a annoncé dimanche un porte-parole de l'armée. Les gouvernements du Sud-Est asiatique s'étaient attirés les foudres de l'ONU et d'organisations humanitaires en refoulant vers le large les navires de migrants, avant que l'Indonésie et la Malaisie ne fassent volte-face il y a quelques jours et annoncent qu'elles allaient secourir et offrir un accueil temporaire aux candidats à l'exil. Quatre bâtiments de la marine indonésienne et un avion participent aux opérations de recherche qui ont commencé vendredi soir, a indiqué Fuad Basya. "Nous avons reçu l'ordre officiel du président (Joko Widodo) pour lancer les opérations de recherche et de secours, que ce soit dans les eaux indonésiennes ou internationales", a-t-il déclaré. "Nous allons sauver les migrants et les ramener à terre". Jusqu'à samedi soir, aucun bateau n'avait cependant été localisé. Plus de 3.500 migrants sont arrivés ces derniers jours en Malaisie, en Indonésie et en Thaïlande. Les migrants bangladais veulent échapper à la pauvreté et les Rohingyas fuir les persécutions dont ils sont victimes en Birmanie, un pays largement bouddhiste. Fosses communes découvertes Le ministre malaisien de l'Intérieur a annoncé que des fosses communes avaient été découvertes dans le nord du pays, près de camps de détention mis en place par les trafiquants d'êtres humains, a rapporté dimanche un journal. Le ministre, Zahid Hamidi, cité par le journal The Star, a déclaré que ces fosses communes avaient été mises au jour à proximité de la frontière avec la Thaïlande. "Mais nous ne savons pas combien il y en a. Nous allons probablement retrouver d'autres corps", a dit le ministre. Le journal Utusan, citant une source non identifiée, avait rapporté auparavant qu'une trentaine de fosses communes renfermant "des centaines de squelettes" avaient été découvertes. Le Star, citant aussi des sources non identifiées, avait parlé de fosses communes contenant les corps de "près de 100 migrants Rohingyas", minorité musulmane persécutée vivant essentiellement en Birmanie.