Bénéficiant d'économies à forte croissance, l'Algérie et la Tunisie sont considérées comme les moteurs du Maghreb. La 14e session de la haute commission mixte algéro-tunisienne a été sanctionnée par la signature de plusieurs conventions, notamment dans le domaine du tourisme, de l'investissement, de la sécurité sociale et de la santé. Cela en sus d'un programme de coopération dans le domaine de l'artisanat, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ainsi que celui relatif à à la condition féminine, à la famille et à l'enfance. Pour le chef du gouvernement qui s'est exprimé à l'issue de la cérémonie de signature, «la session a été un grand succès notamment à travers la convergence totale des visions des deux pays sur les questions maghrébines, arabes et internationales». Et à Ouyahia de préciser que la réussite de cette session «ne réside pas seulement dans le nombre des conventions signées mais également dans le réalisme et la volonté de garantir une complémentarité servant les intérêts des deux peuples, d'atteindre l'unité maghrébine et de travailler avec l'espace euroméditérranéen». Autant d'objectifs que les deux pays tentent de promouvoir en même temps d'ailleurs que «les échanges qui ont évolué de 50 %». Le voeu des deux délégations est de parvenir, a indiqué le chef du gouvernement, «à un cadre juridique qui sert l'économie des deux pays et facilite le travail des opérateurs et des investisseurs». Le discours du premier ministre tunisien, Mohamed El Ghanouchi, est allé dans le même sens. Il a qualifié les résultats de cette session d' «excellents» et a soutenu que les conventions signées «nous permettront de réaliser un développement considérable dans un avenir proche». Il a souligné par ailleurs qu' «il y a une véritable volonté commune de relancer le processus de la coopération bilatérale dans tous les domaines». Une certaine euphorie a donc caractérisé la climat dans lequel s'est tenue la rencontre entre les deux délégations, ce qui augure, selon les observateurs, d'une dynamisation certaine du partenariat entre les deux pays. Un élément central, relèvent les mêmes observateurs, dans le processus de consolidation économique et sociale dans la région du Maghreb. Bénéficiant d'économies à forte croissance, l'Algérie et la Tunisie sont, en effet, considérées comme les moteurs du Maghreb. Et une convergence des énergies de ces deux nations est de nature à donner un signal fort au partenaires occidentaux. D'où la grande satisfaction dont ont fait montre Ouyahia et El Ghanouchi. L'étroite coopération s'est d'ailleurs manifestée, à l'occasion de la visite du ministre du Commerce, Noureddine Boukrouh, en Tunisie, où il a pris part aux travaux de la conférence ministérielle sur l'avenir du secteur du textile et de l'habillement dans l'espace euroméditerranéen.