Le petit hameau de Bou Hamou, dans la commune d'Aïn Zaouia, sis à quelque 50 km au sud-ouest de Tizi Ouzou, a vécu une soirée des plus agitées, jeudi dernier. En effet, agissant sur renseignements, une pa-trouille pédestre de l'ANP a tendu une embuscade près du village de Bou Hamou. Un groupe de terroristes dont le nombre était indéterminé est tombé dans le piège. Un violent accrochage s'en est suivi. Les échanges de coups de feu auraient duré, selon des sources, de 19h 30 à 20h. Lors de leur repli, les terroristes ont laissé l'un des leurs sur le terrain et son arme, un MAT 49, a été récupérée par les militaires. Le corps du terroriste a été acheminé vers la morgue de l'hôpital Krim-Belkacem de Draâ El Mizan pour identification. Selon les premières informations, le terroriste éliminé portait une tenue afghane et était âgé d'environ 30 ans. Rappelons que l'année écoulée, quatre jeunes gens de la région d'Aïn Zaouia avaient rejoint le maquis. Dans la région allant de Aomar (Bouira) à Boghni (Tizi Ouzou), les éléments de la phalange El Farouk, qui y activaient, semblent, selon des informations, vouloir reprendre leurs actions criminelles. Déjà, l'on signale que dans quelques villages isolés, à la lisière des forêts de Beggas (Kadiria) et Boumahni (Tizi Ouzou), les citoyens sont forcés de payer une dîme. Le mois de Ramadan est toujours choisi par les terroristes pour des actions. Rappelons que la femme-médecin, enlevée dernièrement près de Kalous (Bouira), n'a donné aucun signe de vie. Ainsi et à l'approche du Ramadan, et en l'espace de deux jours, les terroristes ont signé deux actions: la première, mercredi dernier, quand des éléments armés se sont attaqués à un barrage fixe de la police à l'entrée d'Aïn El Hammam, et la seconde, cet accrochage de Bou Hamou. Il faut peut-être souligner que dans les deux cas, la réplique des forces de l'ordre a été fulgurante. Ainsi à Aïn El Hammam, un terroriste a été capturé et un autre éliminé, et à Bou Hamou, un terroriste a été abattu.