L'affaire de détournement de fonds, d'un montant de 11,5 milliards de centimes, (à Algérie Poste) a été renvoyée à la prochaine session criminelle devant le tribunal criminel relevant de la Cour d'Alger, a-t-on appris de source judiciaire. Motif de ce report : la défaillance à l'audience du principal accusé en raison de son non-transfèrement de l'établissement pénitentiaire où il est détenu pour une autre affaire. En effet, et d'après l'avocat de la partie civile, Algérie Poste, l'inculpé principal dans cette affaire de détournement de 11,5 millions de dinars, déjà condamné définitivement en 2006 à dix ans de réclusion criminelle, purge actuellement sa peine en prison, d'où il n'a pas été extrait par le ministère public pour être présent à l'audience. D'après les faits consignés dans l'arrêt de renvoi de la Chambre d'accusation près la Cour d'Alger et selon le même avocat juriste plaidant la cause des ex P & T dans cette affaire, la genèse de ce dossier remonte à 2001 lorsque les responsables de l'inspection de A.P. ont découvert un trou financier important, principalement au niveau de la poste de Aïn Benian, à Alger, où un deuxième inculpé occupait le poste de caissier principal. L'enquête administrative, qui sera corroborée plus tard par le rapport d'expertise requise par le juge d'instruction, a révélé que ce trou financier était en fait le détournement d'un montant de 115 millions de DA commis par des employés de la poste et, à leur tête, le caissier principal ainsi qu'un agent du centre de la Cnep d'Alger-Centre, qui était absent au procès, précise-t-on. Le caissier principal et ses complices, qui sont des employés de la poste de Aïn Benian, versaient des sommes d'argent dans des comptes CCP fictifs ayant pour but de virer l'argent sur des comptes Cnep portant les noms des proches de certains employés, selon les premiers éléments de l'enquête, qui précisent que le caissier principal de la poste de Aïn Benian envoyait ensuite les écritures comptables à l'agent du centre de la Cnep d'Alger-Centre qui les détruisaient pour effacer toutes les traces de ces détournements.