La présidente de la Commissions des affaires étrangères de l'Assemblée française, Elizabeth Guigou, a rendu hommage hier à Alger, à l'Algérie pour son rôle «très important» dans la réconciliation en Libye et au Mali, ainsi que dans la lutte contre le terrorisme dans la région. «Nous avons abordé les questions internationales dans lesquelles l'Algérie joue un rôle très important en Libye, notamment. Elle est au premier plan des quelques pays qui travaillent pour la réconciliation entre les Libyens parce qu'il n'y a pas de solution militaire. Il n'y a qu'une solution politique» pour la crise dans ce pays, a-t-elle déclaré à la presse au terme d'une audience que lui a accordée le président de l'Assemblée populaire nationale, Mohamed Larbi Ould Khelifa. Elle a également mis en exergue les efforts de l'Algérie en faveur de la réconciliation au Mali, dont les résultats, a-t-elle dit, sont «visibles». «Au Mali, nous avons énormément apprécié l'aide apportée par l'Algérie pour favoriser, là aussi, la réconciliation entre le Nord du Mali et le gouvernement de Bamako. Et là nous voyons les résultats», s'est félicitée cette parlementaire présente en Algérie dans le cadre de la visite d'Etat du président français, François Hollande. Mme Guigou a également salué le rôle de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme dans la région et dans le monde, ajoutant que l'Algérie et la France travaillaient ensemble pour la stabilité dans la région subsaharienne. «L'Algérie aide beaucoup la Tunisie à lutter contre le terrorisme. Nous avons aussi à travailler ensemble en direction de la stabilité dans la région subsaharienne. Nous avons un intérêt commun à encourager le développement socio-économique de ces pays», a-t-elle précisé. «Nos relations sont au beau fixe pour que nous agissions ensemble pour la paix et la stabilité et notre principal atout est cette intimité entre nos deux peuples», a-t-elle ajouté. A une question sur la position du Parlement français à l'égard de la situation humanitaire dans les camps des réfugiés sahraouis, Mme Guigou a répondu: «Cela nous préoccupe beaucoup. Nous nous tenons informés régulièrement», ajoutant que son pays «est attaché à l'application des résolutions des Nations unies pour l'autodétermination au Sahara occidental qui ont du mal à s'appliquer pour le moment». S'agissant des violations récurrentes des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, elle a fait savoir que «l'ensemble des parlementaires français n'ont aucune indulgence pour ce type de pratiques», précisant que «la France est un pays qui a adhéré à la Convention internationale contre la torture et ses parlementaires sont attachés à la compétence universelle en la matière, et à l'indépendance de la justice». Mme Guigou et la délégation de parlementaires français qui l'accompagne ont également eu des entretiens avec le président de la Commission des affaires étrangères de l'APN, Boualem Bousmaha, et le président du Groupe parlementaire d'amitié Algérie-France, Belkacem Belabbès.