L'émissaire spécial de l'ONU Staffan de Mistura s'entretenait hier à Damas avec les dirigeants syriens sur les consultations en cours pour trouver une issue au conflit qui ravage la Syrie depuis quatre ans. L'émissaire s'est entretenu avec le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem qui a dit «soutenir les efforts menés par De Mistura pour une solution politique», rapporte l'agence Sana. Selon le quotidien al-Watan, M. de Mistura effectue une visite de trois jours pour «informer les responsables syriens des consultations» qu'il mène depuis le 5 mai à Genève avec les parties du conflit syrien, et qui se poursuivront en juillet. Dimanche, le porte-parole de l'émissaire avait indiqué dans un communiqué qu'il se rendrait à Damas «pour leur donner l'occasion d'exprimer leur point de vue concernant les consultations de Genève». Il compte également soulever avec le gouvernement syrien «la question de la protection des civils», «l'usage inacceptable des barils d'explosifs et le devoir incontestable pour tout gouvernement, en toutes circonstances, de protéger ses civils, selon les lois humanitaires internationales». Les barils d'explosifs, une arme aveugle particulièrement destructrice utilisée par le régime dans sa guerre contre les rebelles, a fait plusieurs milliers de morts à travers la Syrie. L'émissaire évoquera «sa profonde conviction qu'une solution du conflit ne pourrait être imposée par la force et qu'un règlement politique global est nécessaire». Dans le cadre de ses consultations, M. de Mistura veut discuter non seulement avec le régime et l'opposition mais également avec leurs parrains régionaux, notamment l'Arabie saoudite, qui soutient la rébellion, et l'Iran, qui appuie Damas. Le conflit en Syrie a fait plus de 230.000 morts selon une ONG et déplacé la moitié de la population en quatre ans.