La dotation en denrées alimentaires de première nécessité, reste un geste en direction des plus démunis. A un jour éventuellement du mois sacré du Ramadhan, Bouira se prépare. Comme chaque année en pareille période, les communes en étroite collaboration avec les DAS ont lancé les opérations de distribution du couffin du Ramadhan. La dotation en denrées alimentaires de première nécessité, même si elle ne fait pas l'unanimité reste un geste en direction des plus démunis. Concernant toujours les aides, chaque commune a prévu des restaurants «errahma» où seront préparés et distribués des repas gratuits aux SDF, et passagers hôtes de la ville. A la différence des années passées, la directrice de l'action sociale lors de la présentation du dossier devant les élus de l'APW a insisté sur la nécessité de préserver la dignité des bénéficiaires avant de présenter les chiffres et les coûts de cette opération commune entre ses services, les communes mais aussi des donateurs. Ainsi, la wilaya a recensé 41.663 familles nécessiteuses. 190.805.843 DA ont été débloqués pour répondre aux besoins de doter ces familles d'un couffin comprenant 25 kg de semoule, 5 litres d'huile de table, 1 kg de café, 1 kg de sucre, 1 kg de tomate concentrée, 1 kg de pois chiche et 1 kg de lait en poudre. Concernant les restaurants d' «El Iftar», appellation retenue en lieu et place de restaurant «Errahma», la wilaya envisage d'ouvrir pour la circonstance 18 lieux où seront distribués des repas chauds. Les organisateurs ont aussi convenu d'offrir en moyenne 2500 repas à emporter quand le même chiffre sera distribué sur place. Précisons que les donateurs privés désireux d'ouvrir des points d'alimentation sont soumis à une réglementation rigoureuse qui commence par la mise en conformité du lieu, le respect strict des mesures d'hygiène. Une commission de vérification des dates de consommation est mise en place par la DAS pour éviter les erreurs du passé. «La responsabilité des fournisseurs est engagée surtout que par le passé, des bénéficiaires avaient parlé de produits périmés et impropres à la consommation. Nous avons aussi appris qu'actuellement une pénurie de semoule et de sucre rend la tâche difficile. La DAS se déploie pour pallier à ce manque dû surtout à la forte demande sur ces deux produits très prisés par les pâtissiers du kalb Elouz et de la zlabia. Dans la même optique, les services de la sûreté de wilaya prévoient aussi d'offrir des repas à l'heure du f'tour au niveau de la gare routière du chef-lieu de la wilaya. Cette action a déjà été lancée l'année dernière et a connu une grande réussite. La direction de l'action sociale prévoit aussi une opération de circoncision pour plus de 1000 enfants en plus d'une opération d'offre d'habits aux enfants à l'occasion de l'Aïd el Fitr. Une enveloppe de 5 millions de DA est prévue en direction des familles pauvres sous la forme d'une prime de 4000 DA. Les pouvoirs publics ont aussi retenu plusieurs programmes d'activité à l'occasion de ce mois sacré. Des soirées artistiques, sportives et religieuses sont programmées en étroite collaboration avec la direction de l'action sociale, la direction de la culture, celle des affaires religieuses et de la jeunesse et des sports. Du côté des commerçants aussi, les préparatifs battent leur plein. Plusieurs commerces ont déjà changé leurs activités. Les restaurateurs se sont reconvertis en vendeurs de sucreries tunisiennes mais aussi la zlabia locale portant la dénomination de «zlabiat Boufarik». Le mois qui a perdu toutes ses valeurs est désormais celui de la consommation. Les marchands en fruits et légumes ont déjà revu à la hausse les prix. Les légumes les plus demandés comme la courge, les carottes, les haricots verts ont vite vu leur prix en hausse. Le mois de Ramadhan c'est aussi la prolifération des commerces informels. Les campagnes menées par les pouvoirs publics pour éradiquer la vente sur les espaces publics va connaître un frein et les espaces autour des mosquées se transformeront en marché dès le premier jour. Malheureusement, certains mettront en péril la vie des citoyens, notamment ceux qui vendent le pain et les produits périssables sans aucune mesure préventive.