Hier, ils étaient plusieurs milliers à se rassembler devant l'entrée principale du stade du 1er-Novembre. Cette fois-ci, ils étaient beaucoup plus nombreux, les supporters de la JS Kabylie, à répondre à l'appel du comité de sauvegarde récemment mis sur pied. Le principal objectif de ce dernier, constitué d'anciens joueurs et dirigeants est de réunir les conditions nécessaires pour sauver le club kabyle de la gestion catastrophique de l'actuel boss, Mohand Cherif Hannachi. Pour ce collectif dirigé essentiellement par Iboud, Aït Djoudi, Abdelhamid Sadmi et autres, seul le départ du président actuel pourrait ouvrir les portes à des investisseurs à même de prendre en charge la JSK. Hier donc, ils étaient plusieurs milliers à se rassembler devant l'entrée principale du Stade du 1er-Novembre. La procession s'est ébranlée à partir du boulevard Lamali longeant la Maison de la culture, scandant des slogans hostiles dont certains sont trop véhéments à l'égard du président du club kabyle qui a frôlé la relégation cette année. Au niveau du siège de la wilaya, les marcheurs ont encore une autre fois observé un sit-in où des banderoles étaient accrochées à la muraille exprimant la volonté des supporters de voir Mohand Cherif Hannachi «s'effacer» de la direction du club. Pour ces milliers de supporters qui ont répondu à l'appel du comité de sauvegarde, c'est lui qui a mené leur équipe à la dérive. Constitué à l'écrasante majorité de jeunes supporters porteurs de l'étendard du club, ces derniers exprimaient sans relâche leur lassitude des mauvaises nouvelles qui leur parviennent chaque semaine de leur club. Un supporter nous dira d'ailleurs que cette année, la goutte a vraiment fait déborder le vase. «On pouvait s'attendre à tout sauf à la mort d'un joueur et par-dessus tout un étranger qui était sous Laanaya Negh» s'écrie un supporter les larmes aux yeux. De son côté, le boss kabyle, Mohand Cherif Hannachi a annoncé, avant de se rétracter, l'organisation d'une autre marche à laquelle prendraient part ses partisans. Ce dernier s'est dit soucieux de ne pas vouloir créer la confrontation. En tout état de cause, le bras de fer dure depuis plusieurs mois. Ses conséquences sur les performances des joueurs sont néfastes. Le club a frôlé la relégation et avant cela a subi les sanctions de la Confédération africaine de football. Le mal était visible depuis longtemps. Le club a consommé un nombre invraisemblable d'entraîneurs étrangers comme nationaux. La majeure partie de ces derniers est sortie par la petite porte.