Enfin, on peut ressentir le Ramadhan comme au bon vieux temps les prix des fruits et légumes durant le premier et le deuxième jour du mois de jeûne sont, à la portée de toutes les bourses. Comme d'habitude, une virée au marché de gros situé dans la zone industrielle dans la daïra d'El Bouni, ou dans les espaces commerciaux de la ville de Annaba, permettent de prendre le pouls de la mercuriale et de disposer d'une idée sur les prix. Au marché de gros, la visite aux premières heures du mois sacré, a permis de se faire une idée sur les prix de quelques légumes et fruits. Ainsi, le prix de la tomate varie entre 90 et 110 DA. Le poivron doux est proposé dans une fourchette entre 120 DA et 150 DA le kilogramme, alors que le prix du piment fort est entre 80 DA et 100 DA. Le prix de l'oignon varie entre 50 et 55 DA, alors que celui des courgettes oscille entre 60 et 75 DA le kilo. C'est dire que, amorçant une flambée considérable, il y a de cela une semaine, les prix des fruits et légumes durant le premier et le deuxième jour du mois de jeûne sont à la portée de toutes les bourses. D'après un marchand d'El Hattab, la hausse enregistrée avant le mois de Ramadhan, n'a laissé aucune opportunité aux vendeurs d'augmenter encore plus les prix. Et d'ajouter aussi, que l'amélioration a été enregistrée quelque peu au niveau du pouvoir d'achat des ménages. Le ministère du Commerce a pris soin d'éviter toute polémique et assurer que les Annabis tout autant que les Algériens à travers le territoire national ne manqueront de rien. Comparativement à l'année précédente, les prix au niveau du détail ont carbonisé les portefeuilles de tout un chacun. La différence y est frappante et saisissante. Le prix de la tomate était de 200 DA. L'oignon quant à lui est cédé à 100 DA. Pour les dattes, au premier et au deuxième jour de ce mois sacré, elles affichent un prix qui oscille entre 95 et 1400 DA. Des prix qui varient selon la qualité de la datte. L'année dernière ce fruit n'est pas descendu au-dessous de 1600 DA le kilogramme. Les prix des pêches plates sont de 200 DA contre 1200 DA pour le kg au marché de gros d'El Bouni. Au marché couvert, El Hattab ou encore à Souk Ellil, les prix semblent plus ou moins abordables. Le prix de la tomate est aux environs de 60 DA/kg alors que celui de la pomme de terre est de 65 DA/kg. S'agissant des viandes rouges, ils n'ont pas changé d'un iota, par rapport au Ramadhan de l'année écoulée. La viande bovine est à 1400 DA/kg, alors que la princesse viande ovine est toujours de l'ordre de 1600 et 1800 DA/kg. Le poulet quant à lui, n'a pas cessé de gagner de l'altitude, à la hauteur de ses 300 DA/kg. Bien que jugé par les uns inaccessibles et par les autres de raisonnables, les prix des produits de large consommation, demeurent néanmoins très abordables, voire même à la portée aussi bien des uns que des autres. Néanmoins, il faut dire que la majorité des citoyens semble satisfait dans la matinée de la mercuriale du premier et deuxième jour du Ramadhan. Les prix affichés par les marchands sont jugés «raisonnables» par nombre de ménages. Une satisfaction apportée aussi, par l'ouverture du marché de l'avant-port, où tous les produits de large consommation, sont cédés à des prix concurrentiels, par rapport aux autres espaces commerciaux de la ville de Annaba. Un marché où, tous les produits sont algériens. En effet, une initiative de la direction du commerce, à l'effet d'inciter les ménages à consommer algérien. Pari lancé, défi relevé. Typiquement à l'algérienne, tous les produits exposés au niveau de ce marché, portent le label «Made in Algeria». Motivés par la fierté du nationalisme, les consommateurs annabis ont préféré s'approvisionner en produits fabriqués en Algérie. Depuis les légumes jusqu'aux fruits, en passant par les feuilles de diouls, huile, tomate conserves et autres ingrédients, essentiels à la table annabie, sont présents sur les étals des marchands, qui semblent satisfaits du gain réalisé pendant les deux premiers jours de ce mois sacré. Un bénéfice qui, selon l'un des commerçants de ce marché, avoisine les 50% de la recette mensuelle. S'agissant du consommateur, il semble que l'initiative ait été bien accueillie, au point de ne vouloir que consommer algérien. Selon certains pères et mères de familles rencontrés sur place, l'Algérie est capable de subvenir à ses propres besoins. «Aujourd'hui, on peut affirmer qu'on pourrait satisfaire nos besoins», a déclaré Zoheir, rencontré au marché de l'avant-port, en mettant l'accent sur l'abondance de l'offre. «Enfin, on peut ressentir Ramadhan comme au bon vieux temps», a confié Charaf Eddine, expliquant que «les prix sont à la portée de toutes les catégories, essentiellement celles à moyenne bourse. Tout a baissé, j'ai acheté pour presque 300 DA et, Hamdoulah, mon couffin est plein». C'est quasiment la même réaction de Sihem (femme au foyer), rencontrée au marché. «Le premier et le deuxième jour de Ramadhan se présentent comme on le voudrait surtout avec la baisse des prix en comparaison avec Ramadhan de l'année dernière.» Bachir, 55 ans n'est pas de cet avis. «Pour moi, c'est le même Ramadhan que les années passées. Il n'y a rien de nouveau. Les prix ne sont pas du tout abordables, vu qu'ils ne sont pas à la portée de toutes les bourses.» Et d'ajouter: «Les prix sont élevés comme ceux de la viande rouge.»