Elle dénote de l'échec cuisant essuyé par la diplomatie marocaine après la reconnaissance de la Rasd par Pretoria et le soutien du Nigeria au plan Baker. Aux abois depuis la position unanime de la communauté internationale en faveur du référendum d'autodétermination au Sahara occidental, le gouvernement marocain verse désormais dans la provocation et l'invective à l'égard de notre pays. Ce n'est pas la première fois que les ministres et les journalistes de Sa Majesté poussent l'aventurisme jusqu'à évoquer un éventuel embrasement de la région. Une intention «guerrière» qui dénote de l'échec cuisant essuyé par la diplomatie marocaine après la reconnaissance de la Rasd par Pretoria et le soutien du Nigeria au plan Baker. Un revers diplomatique duquel ne se remettra pas de sitôt le royaume chérifien, qui, usant de la diversion et l'intrigue pour dérouter son opinion publique, accuse l'Algérie de comploter contre lui (le Maroc, Ndlr). On évoque dès lors la coopération militaire entre l'Algérie et l'Afrique du Sud, les tentatives de notre pays d'obtenir l'arme atomique...et tout récemment la responsabilité de l'Algérie dans le «blocage» de toute solution politique dans le conflit du Sahara occidental. L'affirmation est de Mohamed Bennouna, représentant permanent du Maroc à l'ONU. Ce dernier n'a trouvé mieux à faire que d'appeler l'Algérie à un «débat» pour empêcher «l'embrasement» de la région. Une déclaration qui révèle aussi un état de panique généralisée s'étant emparée du royaume, d'autant plus que le cadre dans lequel a été faite cette déclaration, à savoir la commission de décolonisation de l'ONU, est on ne peut plus symbolique. Les horizons semblent donc brouillés pour les autorités de Rabat, qui ne savent plus où donner de la tête, eux qui se trouvent pris dans leur propre piège. Celui d'approuver avant de les rejeter toutes les résolutions, dont la résolution 1495 de juin dernier, (Houston) favorables à l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. Selon ce diplomate, «l'Algérie prend la lourde responsabilité du blocage du processus de recherche d'une solution politique concernant le Sahara tout comme elle a fermé la porte à la construction du Maghreb». Ce que les psychologues mettaient sur le compte des remords, sachant que c'est la partie marocaine, qui, depuis les accords de Houston, entrave le processus de paix dans la région en avortant l'opération d'identification des populations sahraouies menées sous l'égide de la Minurso. Pis, le responsable marocain estime que «le différend régional sur le Sahara oppose deux pays voisins, le Maroc et l'Algérie» Avant de poursuivre que les «particularismes» étant des «facteurs de rapprochement» le Maroc, indique Bennouna, «est prêt à engager ce débat avec l'Algérie» Un débat qui, d'après lui «vise d'abord à empêcher à tout prix l'embrasement de la région, à la faveur de conflits fratricides ensuite à construire une coopération où le Sahara qu'il soit oriental, central ou occidental, servirait de lien sécurisé entre le Nord et le Sud du continent» Des propos qui frisent le ridicule puisque les marocains feignent d'ignorer que l'Algérie n'est pas le tuteur et encore moins l'interlocuteur dans un conflit qui oppose en premier la Rasd et le Maroc. Une position de principe que l'Algérie ne cesse de réitérer à chaque fois que l'opportunité se présente. Par ailleurs, la stabilité de la région, qui demeure aux yeux de M.Bennouna la priorité de son pays, a été démentie par les derniers évènements de Madrid et de Casablanca, qui ont fait éclater au grand jour la responsabilité des réseaux terroristes marocains dans l'«alimentation» des maquis algériens. Enfin les révélations du juge antiterroriste espagnol, Baltazar Garson n'ont pas laissé planer le moindre doute sur la présence en territoire marocain de milliers de kamikazes prêts à frapper à tout moment.