Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a de nouveau appelé vendredi à voter non au référendum de dimanche pour "vivre avec dignité en Europe" en rejoignant la manifestation des partisans du non rassemblés sur la place Syntagma à Athènes. "Nous fêtons la victoire de la démocratie, la Grèce envoie un message de dignité, personne n'a le droit de menacer de diviser l'Europe", a lancé Alexis Tsipras à la tribune devant plus de 25.000 personnes qui manifestaient contre les nouvelles mesures d'austérité proposées par les créanciers, UE et FMI, qui sont au coeur du référendum. L'Allemagne reste intraitable Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schauble, a affirmé dans un entretien à un journal allemand publié samedi que l'échec des négociations avec le gouvernement grec était "prévisible" parce qu'Athènes "ne veut aucun programme de réformes". "Quand on connaissait les données économiques et qu'on prenait au sérieux les déclarations d'Alexis Tsipras avant et après (son élection au début de l'année), alors on pouvait savoir que le gouvernement grec ne veut aucun programme de réformes", a déclaré dans un entretien au quotidien à gros tirage Bild M. Schauble, notoirement peu enclin à la mansuétude envers Athènes. "C'est pourquoi j'étais dès le début très sceptique quant à un résultat des discussions avec le gouvernement d'Athènes. Que ce scepticisme soit finalement confirmé ne m'étonne pas vraiment", a poursuivi le grand argentier allemand.