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Quelle place pour les PME?
ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES EN ALGERIE
Publié dans L'Expression le 21 - 07 - 2015

L'Algérie est un pays en transition de l'économie planifiée vers l'économie de marché
Dans un monde en mutation et en perpétuel changement, les petites et moyennes entreprises «PME» continuent de subir les effets néfastes de la globalisation économique et les conditions de l'environnement ouvert et intense.
Ces entreprises sont confrontées à une concurrence ardue et féroce au désavantage des PME qui sont réellement non compétitives et non performantes, notamment dans un contexte de pays en développement. Ce nouveau climat d'affaires exige de prendre en compte le développement de la PME et de l'insérer dans l'arène de la concurrence tant nationale qu'internationale et d'assurer la promotion d'un tissu de PME plus performantes. Par consensus, les PME constituent en général la majorité des entreprises dans les pays développés et en développement. Elles emploient un segment important de la population active et contribuent de manière significative à la production nationale. Il est reconnu qu'un secteur de PME fort, efficace et dynamique joue un rôle clé dans la création de l'avantage concurrentiel international et assure un développement économique. Dans ces pays, on constate ces dernières années qu'une attention croissante a été accordée à la façon dont les PME doivent répondre au nouveau paysage concurrentiel caractérisé par des tendances défavorables aux PME. Par ailleurs, bien que les PME restent au coeur du développement économique dans les pays en développement, elles n'ont pas rempli les mandats prévus en raison d'un certain nombre de contraintes structurelles connues. Les entrepreneurs dans les pays en développement, y compris les pays pauvres et les pays en transition, ont plus de problèmes. Les problèmes liés à la création et au développement de nouvelles entreprises dans les économies en transition. L'entreprise algérienne n'est pas épargnée à cet état de fait. L'Algérie est un pays en transition de l'économie planifiée vers l'économie de marché. Ce contexte de transition riche et complexe pourrait être décrit comme généralement inévitable. En Algérie, après un élan remarquable durant les années soixante-dix et à la première moitié des années quatre-vingt, l'économie algérienne planifiée montre de grands signes d'asphyxie en raison d'un retournement brutal des contingences externes mondiales qui ne fait que mettre en évidence les difficultés structurelles de l'économie algérienne.
A quoi ont servi les 5 milliards de dollars?
Ces conjonctures ont influé grandement sur le tissu industriel algérien majoritairement de statut public. L'industrie algérienne a affronté les pires conditions de la concurrence étrangère qui s'intensifiera davantage. Suite à cette problématique, l'Algérie a entamé un processus de désindustrialisation par la privatisation des entreprises publiques et le licenciement de ses employés.
Dans cette optique, un bon nombre de problèmes entravent le développement entrepreneurial et la promotion du secteur de la PME en Algérie. Les problèmes communément connus, entre autres, sont: les méthodes de gestion des entreprises obsolètes du fait de l'absence de culture managériale caractérisant notamment la propriété familiale et les lacunes structurelles, managériales, stratégiques et organisationnelles. Ces contraintes laissent la PME sous le contrôle d'intérêts familiaux, tant dans sa gestion que dans son capital. Ces PME ont été réticentes à s'ouvrir sur le marché tant intérieur qu'extérieur. Les opérations de transfert, de fusion et de consolidation d'entreprises sont rares. Pour pallier cette problématique les autorités publiques algériennes ont dressé et mis en oeuvre des programmes de mise à niveau pour le secteur de la PME. Ces programmes sont développés et chapeautés par un conseil consultatif chargé par la mise à niveau des entreprises. Les programmes sont initiés par plusieurs organismes nationaux et internationaux. Les organismes internationaux sont: l'Onudi et la Commission européenne chargée par le programme de mise à niveau Meda1 et Meda2. L'organisme national chargé par la mise à niveau est bien l'Agence nationale de développement de la PME à Alger «Andpme». L'objectif assigné à la mise à niveau vise l'amélioration de la compétitivité de la PME algérienne, le maintien de sa part du marché interne et la conquête éventuelle du marché extérieur.
En résumé, pour le cas de l'Algérie, trois programmes de mise à niveau ont été réalisés ou sont en cours de réalisation depuis 1999. Plus de 5 milliards de $ US ont été engagés jusqu'à présent et des ressources humaines et matérielles phénoménales ont été consacrées à cette fin. Cependant, la question qui se pose est celle de savoir si ces programmes de mise à niveau ont réellement contribué à l'accomplissement de l'objectif escompté. Alors, l'objectif principal de notre étude est de mener une analyse de performance sur la PME algérienne bénéficiaire d'un programme de mise à niveau.
Cette analyse de performance vise la détermination de l'effet de ces programmes de mise à niveau, de déceler les facteurs de succès. Sachant que le programme de mise à niveau couvre deux volets, le volet opérationnel et le volet stratégique. Notre étude s'est intéressée au volet opérationnel, puisqu'il touche les fonctions opérationnelles nécessaires au fonctionnement quotidien. Les fonctions opérationnelles renferment les investissements matériels et les investissements immatériels. Dans notre présente étude, nous cherchons l'impact de ces investissements sur la performance. Nous avons étudié également la modération des variables de l'environnement contextuel immédiat à l'entreprise. Comme approche méthodologique, dans cette recherche, nous avons utilisé une méthodologie de recherche empirique, déductive et quantitative.
Ainsi, nous avons développé et validé un questionnaire théorique portant sur la mise à niveau de la PME. Ce questionnaire a été purifié par des techniques statistiques plus fiables. Les résultats de recherche sont concluants. La contribution majeure pour cette étude est que nous sommes arrivés à découvrir que le programme de mise à niveau améliore la performance de l'entreprise, ceci est un très bon indice. De même, nous sommes arrivés à déceler les facteurs de succès et les déterminants de performance des programmes de mise à niveau. Egalement, nous avons étudié la composante «adaptation de l'entreprise à son environnement contextuel». Il s'est avéré qu'uniquement deux facteurs sur huit «2/8» des investissements immatériels ont été significatifs positivement avec la variable dépendante, performance.
Toutefois, les investissements matériels n'ont pas été validés par les données collectées auprès de vous. À travers nos résultats statistiques, il a été confirmé que l'adaptation organisationnelle de l'entreprise algérienne à son environnement immédiat est possible. L'étude est importante du fait que peu de recherches ont étudié académiquement le programme de mise à niveau, notamment en Algérie. En dépit de la présence des autres facteurs d'investissements immatériels et d'investissements matériels, nous concluons que l'entreprise algérienne n'est pas structurée. Ses principales fonctions sont de produire et puis vendre, ceci est normal, du fait que la PME algérienne est naissante, sa création remonte principalement aux années 2000.
En conséquence, l'entrepreneur algérien ne donne pas d'importance à ces fonctions ou son entreprise enregistre une carence pour les autres fonctions comme: gestion de la qualité, gestion financière, management général et gestion des ressources humaines. De même, l'entrepreneur algérien ne donne carrément pas d'importance aux investissements matériels, entre autres, rendement et modernisation de l'équipement, capacités technologiques et acquisition de nouvelles technologies.
Par ailleurs, les résultats de notre recherche pour le contexte algérien confirment que l'environnement n'est pas déterministe en absolue, mais plutôt favorable. L'entrepreneur algérien peut naviguer sur les mers houleuses de son environnement.
Le rôle du FCE
Donc, l'environnement en Algérie est neutre, malgré que le Forum des chefs d'entreprise «FCE» et la Confédération nationale du patronat algérien «Cnpa» et les déclarations des chefs de grands groupes industriels considèrent l'environnement menaçant. Mais faites attention, notons que notre recherche a porté principalement sur les petites entreprises de 10 à 49 employés et les très petites entreprises de 1 à 9 employés. Pour les petites et moyennes entreprises algériennes, l'environnement contextuel ne constitue pas une menace, au-dessous du radar n'est pas visible. Notre recherche nous a permis de développer un outil qui va permettre à ces organismes et aux entrepreneurs dans les pays en développement, particulièrement en Algérie, d'optimiser la performance de l'entreprise et de développer davantage les compétences humaines et les capacités matérielles et immatérielles de la PME. A travers cet outil, une entreprise algérienne peu importe pourrait être évaluée et déterminerait sa performance. Spécialement pour l'Algérie, les résultats de cette étude permettent de capitaliser l'expérience acquise dans les anciens programmes, étant donné que nous avons étudié les programmes de mise à niveau d'une manière agrégée. Plus pratiquement, l'étude initialement s'occupait des fonctions opérationnelles qui sont nécessaires aux fonctionnements quotidiens. De ce fait, nous avons conclu que l'entreprise algérienne n'est pas structurée. Il est recommandé aux autorités publiques algériennes concernées et des responsables des entreprises de développer davantage les fonctions opérationnelles en investissements matériels et investissements immatériels.
La PME algérienne souffre carrément de ces investissements ou ressources. Alors, nos recommandations pour les autorités publiques algériennes et les chefs d'entreprise, dans le cadre du programme de mise à niveau, sont de dispenser des formations et des stages de perfectionnement aux personnels des entreprises pour optimiser les compétences de l'entreprise. Notre attention va aux autorités publiques chargées par le programme de mise à niveau afin d'établir des instituts de formation et d'entraînement pour les ressources humaines, non seulement pour les entreprises désireuses de se mettre à niveau, mais généralement pour les cadres et les employés de l'entreprise algérienne. La création de ces centres de formation sera établie sur l'échelle nationale en quantité et en qualité suffisante.
La recherche a mis en vigueur la carence en acquisition de la technologie. Dans cette optique, nous recommandons aux autorités publiques de créer des centres technologiques assurant le perfectionnement technique et de vouloir placer des organismes de réseautages pour l'acquisition de la technologie à l'international au bénéfice de ces PME. Afin de faciliter le financement de la PME, nous appelons les autorités publiques concernées à consolider le financement de l'entreprise par la création des banques et des méthodes de financement innovant spécifiquement pour la PME, la création des sociétés de capital-risque, de crédit-bail et de consolider les activités de la Bourse d'Alger. Cependant, l'entrepreneur algérien ne donne pas d'importance à la structure organisationnelle et au management général. Ceci peut être expliqué par la jeunesse de l'entreprise algérienne. Mais, dans le cadre de l'ouverture de l'économie algérienne sur la concurrence internationale, il est primordial à l'entreprise algérienne de passer au professionnalisme managérial et de cesser les pratiques traditionnelles et désuètes de la gestion des entreprises. Cela sera fait par l'ouverture des écoles de gestion privée, le renforcement et la modernisation des écoles publiques.
Enfin, bien que ces résultats de recherche soient appliqués au contexte algérien, ce contexte n'est qu'un cas pratique. L'étude peut être appliquée sur tous les pays en développement tout en collectant les données sur le pays en question.
Dans ce sens, en coopération avec le Laboratoire de recherche et intervention pour le développement de l'entreprise dans les pays en développement «Larideped» de l'université du Québec à Trois-Rivières (Uqtr) au Canada, nous continuons nos recherches académiques, notamment pour les pays nord-africains, d'autres pays asiatiques et des pays de l'Europe de l'Est. Ce projet nous permettra de faire par la suite des études comparatives qui nous permettront d'optimiser davantage la performance de l'entreprise dans les pays en développement, notamment en Algérie.
(*) Ph. D. administration des affaires Option Management (Gestion internationale)
Ecole des Sciences de la gestion de l'université du Québec à Montréal (ESG UQAM)


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