Il s'agit de rompre avec la logique descendante qui a longtemps prévalu en Algérie. Le nombre des petites et moyennes entreprises (PME) concernées par le processus de mise à niveau ne cesse de s'accroître. «A présent, elles sont au nombre de 3000 concernées par la mise à niveau», a indiqué le ministre de la PME et de l'Artisanat. S'exprimant hier à Alger, lors d'une journée d'étude relative au rôle des organisations et associations professionnelles dans la mise à niveau de l'entreprise, Mustapha Benbada a rappelé que le montant du programme national de la mise à niveau des PME est estimé annuellement à un milliard de dinars. Ce programme qui s'inscrit dans le cadre des réformes institutionnelles que mène notre pays «doit maintenant faire l'objet d'un processus permanent de concertation», a-t-il affirmé. Il poursuivra: «L'Agence nationale de développement de la PME (AND-PME) a enregistré 680 entreprises ayant manifesté un intérêt au programme de mise à niveau.» Et d'enchaîner que «les opérations de prédiagnostic ont démarré au niveau de 216 entreprises». Au cours de cette journée d'étude, un accord de coopération a été signé entre AND-PME et 3 associations patronales, en l'occurrence: l'Union nationale des industries agroalimentaires, l'Association nationale des entreprises de formation agréée (Anefa) ainsi que l'Association nationale des entrepreneurs algériens. Ladite convention porte sur la formation et l'application du programme national de la mise à niveau des PME. Toutefois, des campagnes de sensibilisation au sujet de ce programme et de l'encadrement sur son application, figurent à l'ordre du jour. «Cette initiative est la bienvenue parce qu'elle contribue à combler un déficit dans la mise en oeuvre de la politique participative», a déclaré, de son côté, le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME, M.Zaïm Bensaci, dans son allocution d'ouverture. Selon le président du conseil, «la mise à niveau répond en Algérie à des préoccupations concrètes de nombreuses entreprises fragilisées par une multitude de facteurs, notamment par l'ouverture du marché national». Concernant le programme de la mise à niveau des PME, Zaïm Bensaci précisera qu'«il s'agit de mettre en oeuvre une stratégie fédérative entre les associations, les pouvoirs publics et les PME. Il s'agit ainsi de mettre en oeuvre une politique participative. C'est-à-dire, rompre avec la logique descendante (que les Anglo-Saxons appellent top- down) qui a longtemps prévalu dans notre pays.» Pour rappel, le Programme national de mise de niveau de la PME algérienne vise l'amélioration de la compétitivité de la PME algérienne. Il ambitionne le maintien du marché interne et la conquête éventuelle du marché extérieur. De ce programme, il est attendu la viabilité et la compétitivité des PME ainsi que la création d'emploi. Le plan de mise à niveau élaboré à la suite du diagnostic stratégique global devra faire ressortir, de manière claire, les besoins en investissement matériel lié notamment à la modernisation d'équipements, à l'acquisition de nouvelles technologies et à d'éventuelles extensions. Quant à l'investissement immatériel, il a trait principalement au développement des ressources humaines et la formation. Il tient à améliorer la gestion administrative, le marketing et le développement des exportations.