La formation, «leitmotiv» des orientations de Hadjar. La préparation de la rentrée universitaire 2015/2016 a été hier au menu d'une «Conférence nationale des universités» consacrée à cet effet et notamment à l'opération d'inscription et d'orientation des nouveaux bacheliers dans les meilleures conditions possibles. Cette conférence que présidait le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs), Tahar Hadjar, a été l'occasion de présenter les démarches du département pour assurer entre autres impératifs, une «meilleure ventilation des effectifs étudiants» afin de minimiser les «contraintes sur les établissements d'enseignement supérieur». Le thème de la formation a été souligné par le ministre qui soulignait l'apport des nouvelles dispositions pour conforter le dispositif actuel. Hadjar, qui a prôné «l'encouragement de pôles de formation de l'élite (filières à inscription nationale et écoles nationales supérieures), a plaidé pour le soutien de l'étudiant tout au long de sa formation et aussi dans son insertion dans le monde du travail. Il citera notamment le renforcement de l'offre globale de l'enseignement supérieur et l'ouverture de formations orientées impliquant le secteur économique. Il a annoncé également l'ouverture prochaine de quatre nouvelles Ecoles normales supérieures. Parmi les nouvelles mesures introduites est relevé «l'allègement de la pression exercée sur les effectifs des nouveaux bacheliers» sur certaines filières universitaires. Le ministre citera l'allègement des documents administratifs pour l'inscription, les bourses, mesure qui rejoint les efforts du gouvernement dans son souci de diminution des démarches administratives du citoyen. Abordant les capacités d'accueil d'un taux actuel d'occupation de 1,2 étudiant par place physique, le ministre a indiqué que le secteur prévoit de réceptionner plus de 76.000 places pédagogiques et près de 50.000 lits, portant ainsi les capacités d'accueil globales à près de 1,316 million de places pédagogiques et 677.000 lits dans tout le pays. Le ministre s'est par ailleurs félicité de la solidarité universitaire qui a permis de pallier aux insuffisances ou aux retards de réception de certaines infrastructures pédagogiques et d'oeuvres universitaires. Revenant sur le système LMD, dont l'application remonte à 2004, Hadjar a estimé que cette expérience mérite qu'on s'y arrête pour l'évaluation du chemin parcouru. Satisfait de l'amélioration des conditions d'hébergement, le ministre nourrit toutefois l'espoir d'arriver à offrir une chambre à chaque étudiant. Cependant, a-t-il dit, des mesures urgentes doivent être prises pour améliorer les conditions de vie de l'étudiant au sein des résidences. Il citera à cet égard les conditions d'hygiène, la prise en charge optimale de la santé universitaire et de la sécurité de l'étudiant par des actions préventives et de sensibilisation. Hadjar n'a pas manqué de souligner que les campus universitaires doivent servir d'espace culturel, scientifique et sportif afin de participer à l'épanouissement de l'étudiant. Développant l'idée de «dialogue transparent et crédible» qui doit s'imposer comme stratégie, Hadjar s'est élevé fermement contre la pratique des «lettres anonymes» qui lui sont adressées, estimant qu'elle est en «porte-à-faux» avec la démarche dialoguiste du ministère. Evoquant l'Académie des sciences et des technologies d'Algérie (Asta), le ministre s'est réjoui du processus adopté pour la sélection des membres de son noyau fondateur. Ce dernier est composé de 40 membres exerçant en Algérie et six autres relevant de la communauté scientifique algérienne à l'étranger et dont l'élément féminin est présent à hauteur de 25% (11 membres). Le jury international était composé de 12 membres relevant de six académies prestigieuses dans le monde: France, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Suède et Allemagne. Il est à rappeler que les universités algériennes accueillent cette année plus de 360.000 nouveaux bacheliers contre 220.000 en 2014, soit une augmentation de plus de 60%.Le manque de places dans certaines universités sera comblé grâce à la mutualisation des moyens dont disposent d'autres universités mieux nanties.