La caravane cinématographique initiée par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) dont le but consiste notamment à réconcilier le public avec le cinéma est arrivée vendredi en soirée à Aïn Defla, a-t-on constaté. Placée sous l'égide du ministère de la Culture, cette caravane, baptisée Ciné Médina, vise à «proposer aux familles des projections en plein air pour leur permettre de passer d'agréables moments de découverte et d'évasion sous les étoiles», selon un responsable du département audiovisuel de l'Aarc, Kheireddine Gourrou. Face au manque en salles de projection, l'agence a choisi la rue pour se «rapprocher» du public en vue de le «replonger «dans l'ambiance des films algériens et, tenter par la même occasion de «révolutionner» le champ de distribution cinématographique, a-t-il ajouté. La première soirée a notamment donné lieu à la projection des clips Ayam de la défunte Warda, El Hamdoulilah ma b'kach istiâmar fi bladna, ainsi que du documentaire L'Algérie vue du ciel de Yann Arthus-Bertrand. Les projections, qui se prolongeront jusqu'au 27 juillet prochain,avec au programme des films d'animation, mais aussi des documentaires dont Abdelkader de Salem Brahimi, ainsi que des films algériens récents, tels Harraga Blues de Moussa Haddad et Parfums d'Alger de Rachid Benhadj. Loin des salles obscures, le public, installé confortablement, a suivi avec attention les projections de cette première soirée. Nombre de personnes rencontrées ont salué cette initiative qui vise à «décentraliser l'activité culturelle» et à «réconcilier» le public avec la projection cinématographique. «Cette manifestation nous a assurément permis de revenir 30 ans en arrière, nous faisant rappeler la période où le cinéma algérien était consacré sur les scènes régionale et arabe», observe Chérifa, une quinquagénaire venue de Blida pour assister à un mariage à Aïn Defla. Saluant ce geste qui a permis au public de «se réconcilier» avec le 7e art, Mahmoud, enseignant, appelle à la multiplication de ce genre d'initiative visant à rendre le cinéma accessible à tout un chacun, mettant l'accent sur le fait que l'«Internet ne doit pas tuer l'envie d'aller voir un film en public».