Des constructions illégales Le premier ministre israléien relance ainsi la colonisation considérée par la communauté internationale comme le principal obstacle à la paix. «Après des consultations au bureau du Premier ministre, la construction immédiate de 300 logements à Beit El a été autorisée», indique un communiqué qui annonce également «la planification» de plus de 500 logements à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël. La décision de M.Netanyahu survient alors que l'armée détruisait hier deux maisons en construction à Beit El, une colonie de Cisjordanie proche de Ramallah, suite à une décision de justice. Ces démolitions ont dégénéré en heurts entre des colons et les forces de sécurité israéliennes. Le bureau de M.Netanyahu précise que l'autorisation donnée est «une construction promise il y a trois ans par le gouvernement israélien suite à la destruction des maisons de la colline de l'Oulpena», un quartier de Beit El où des colons avaient construit sans autorisation. Quant au projet à Jérusalem-Est, M.Netanyahu a «autorisé la planification de logements à Pisgat Zeev, à Ramot, à Guilo et à Har Homa», tous des quartiers de colonisation de la partie occupée et annexée par Israël depuis 1967. Près de 400.000 colons israéliens vivent actuellement en Cisjordanie occupée et, dix ans tout juste après le retrait unilatéral israélien de la bande de Ghaza, une majorité d'Israéliens seraient pour la reprise de la colonisation à Ghaza. Pour la communauté internationale, la colonisation par Israël des Territoires palestiniens est le principal obstacle à un processus de paix déjà au point mort depuis des années. Ce regain de tension intervient alors que l'aviation israélienne a bombardé le Golan faisant cinq morts dans les rangs de la milice pro gouvernementale syrienne dont deux membres du Hezbollah. L'aviation israélienne a frappé, depuis mars 2014, dans la région du Golan à quatre reprises l'armée syrienne et ses supplétifs et une fois le Hezbollah, le 18 janvier. Six combattants du mouvement chiite libanais, dont le fils d'un important dirigeant, ainsi qu'un général iranien avaient été tués dans cette frappe. La province de Qouneitra, en grande partie située sur le plateau du Golan, est tenue en majorité par les rebelles mais comprend une poignée de villages et localités aux mains du gouvernement syrien. Israël occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan, qu'il a annexés, une décision jamais reconnue par la communauté internationale. Environ 510 km2 restent sous le contrôle de la Syrie.