Le festival a démarré par une fausse note C'est parti pour une semaine d'ambiance festive à l'esplanade de la Maison de la culture de Béjaïa. La 8e édition a bel et bien commencé en grande pompe par une soirée inaugurale à la hauteur de l'évènement et de l'hommage réservé à son parrain, Da Kamel Hammadi. Une regrettable fausse note est tout de même à signaler, à inscrire à l'actif du ministère de la Culture qui a envoyé une lettre en arabe classique pour un festival de la chanson kabyle. Romane Nawel, la représentante du ministre de la Culture, gagnée par le tract de la scène a eu du mal à lire le message du ministère aisément. C'est dire qu'il est grand temps pour que tamazight devienne langue officielle afin d'éviter ce genre de couac. Quant à la cérémonie d'ouverture, elle fut simple et surtout sans protocole comme Da Kamel Hammadi, à qui cette édition est dédiée, l'a souhaitée. En présence de son ami, Abdelkader Bendaâmache, et de la commissaire du festival, Mme Salima Gaoua, et de Boudjemaâ Agraw en qualité du président du jury, Da Kamel Hammadi a eu droit aux honneurs des officiels, des artistes de la région et d'ailleurs, et du grand public venu nombreux le saluer. Dans une brève allocution, ses amis l'ont remercié pour tout ce qu'il a donné à l'art et à la culture algérienne. De son côté, tout ému, Kamel Hammadi a remercié tous ceux qui sont venus pour lui tout en insistant sur la sauvegarde et la promotion du riche patrimoine musical et culturel kabyle «je dirais tout simplement que notre génération a fait son devoir, maintenant c'est à vous les jeunes de jouer votre rôle dans la sauvegarde et la promotion de la chanson et musique kabyles. En ma qualité de parrain de ce festival j'ai joué mon rôle pleinement dans l'accompagnement de ce festival depuis son lancement en 2008» a-t-il martelé avant de remercier les organisateurs pour cet hommage. En outre, une fois la cérémonie protocolaire terminée, place au chant et à la musique. Contrairement aux éditions précédentes, l'honneur est revenu aux jeunes talents qui se sont imposés sur cette même scène, pour ouvrir le bal des concerts de chants. C'est dire qu'on est réellement revenu à la vocation de ce festival dont l'essence même est la découverte et la promotion des jeunes talents. Rahima Khelfaoui et Ghilas Terki étaient présents par une production qui n'a rien à envier aux grandes vedettes de la chanson kabyle. C'est dire que la relève peut être assurée si on donne l'occasion à ces jeune.s de s'exprimer sur scène «la pâte existe, à l'instar de Rahima et Ghilas beaucoup d'autres jeunes frappent encore à la porte, il faut commencer par leur ouvrir, bien les installer pour s'occuper d'eux décemment. Pour ce faire, il est temps de passer aux choses sérieuses, c'est-à-dire l'homme qu'il faut à la place qu'il faut si on veut vraiment sauver l'art dans notre pays» nous déclare Da Kamel Hammadi pour commenter la prestation des deux jeunes Rahima et Ghilas. Pour la soirée d'hier, c'est le groupe «K-Byl grooye», avec les frères Djemai et quelques éléments de l'ONB, qui devait animer la soirée. Quant à celle d'aujourd'hui, elle sera animée par Kamel Igmane et la chanteuse Nesrine.