Oran occupe la 1ère place en termes de noyades Les services de la gendarmerie ont jusque-là recensé 11 morts par noyade. L'été 2015 d'Oran n'est ni indien, ni romantique, ni encore moins facile à assumer vu la multiplication des fléaux l'entachant. Il est manifestement meurtrier. Rien n'indique le contraire tant que les éléments de la Gendarmerie nationale, ceux de la police et encore plus ceux de la protection n'ont pas encore connu de répit en contenant aussi le flux des estivants, l'organisant tout en le sécurisant et en sécurisant en même temps les routes. Ils sont face à une lourde tache ces derniers jours. A l'instar du reste du pays, la mer continue à «broyer» des vies humaines des plages d'Oran. Dans son bilan de mardi, la direction de la Protection civile de la wilaya d'Oran fait état de la noyade de deux soeurs à la plage de El Mers Hadjadj, localité située à l'extrême est d'Oran en venant de Mostaganem. Leurs corps ont été repêchés en fin de journée de lundi. Les deux femmes auraient sûrement eu la vie sauve si elles n'avaient pas pris le risque de s'engager dans des eaux hautement dangereuses des zones rocheuses d'une plage frappée par le sceau de l'interdiction de nager, vu les dangers qu'elle présente. Les services de la gendarmerie ont jusque-là recensé 11 morts par noyade. Avec ce nombre partiel, la capitale des Deux Lions se taille la première place nationale des accidents mortels enregistrés suite à des noyades provoquées par la baignade dans les plages non autorisées et dans des zones rocheuses. De tels accidents, souvent mortels, sont fréquemment prévisibles vu le nombre croissant des estivants optant de plus en plus pour les somptueuses plages de la deuxième capitale du pays, la wilaya d'Oran. Dans son bulletin de rapports quotidiens de lundi (Brq), la Protection civile révèle que plus de 700.000 aoûtiens se sont rendus dans les 33 plages autorisées à la baignade. Mettre tous ces estivants sous le viseur des surveillants des plages n'est pas une mission aisée. «Depuis le coup d'envoi officiel de la saison estivale, les surveillants des plages font face à des phénomènes qui n'ont pas lieu d'exister, dont entre autres la gestion des humeurs des estivants», dira un maître nageur. Idem pour les accidents de la circulation qui ont tendance à prendre de l'ampleur. Cette semaine, les services de la Protection civile de la wilaya d'Oran ont traité plusieurs accidents de la circulation ayant provoqué 11 blessés. Le dernier, survenu sur la RN 12 située à la sortie de Misserghine, a fait cinq blessés, tous issus d'une même famille. Dans cet accident, une voiture venant d Mostaganem a dérapé. Un autre, qui n'est pas des moindres, a été recensé dans les alentours immédiats d'Oued Tlélat suite au dérapage d'une Polo. Quatre blessés, appartenant à la même famille, ont été déplorés. La répression n'est pas l'apanage de la Protection civile en surveillant les plages, ses éléments déployés dans les 33 plages autorisées tentent de mener tant bien que mal leur mission en amadouant les estivants tout en les invitant à respecter la conduite à tenir dans les plages, la direction générale de la Sûreté nationale leur emboîte le pas en lançant, dès hier, la caravane de sensibilisation des estivants sur les dangers des accidents de la mer, de la circulation et autres méfaits provoqués par la consommation de la drogue. Ladite caravane s'est installée dans les sables fins de la somptueuse plage des Andalouses, située dans la corniche ouest d'Oran. Ses animateurs, constitués essentiellement de hauts cadres de la Dgsn, d'assistants sociaux et de psychologues, ont entamé leur périple oranais à partir du chef-lieu de la wilaya avant de prendre la destination des somptueuses plages de la plus belle station balnéaire du pays, en l'occurrence celles de la commune et daïra d'Aïn el Turck. Dans leur approche, ces animateurs ont pu accrocher les estivants en leur fournissant, sans aucun complexe ni tabou, toutes les explications liées aux dangers des accidents de la circulation, ponctués par la consommation de drogue. Pourquoi donc une telle sortie? Plus que jamais et irréfutablement, les deux fléaux prennent des courbes fulgurantes durant la saison des grandes chaleurs: l'été. Les estivants, eux, se sont montrés réceptifs à cette campagne citoyenne basée essentiellement sur une approche de proximité effective. D'ailleurs, des dépliants et autres prospectus, appelant à la vigilance et la prudence, ont été attribués aux visiteurs qui ont tout aussi saisi l'opportunité pour découvrir les équipements et matériels présentés et utilisés au quotidien par les services de la Police nationale. Le coup d'envoi à cette caravane a été donné à partir d'Alger le 28 juillet dernier. Plusieurs wilayas côtières sont concernées par cette sortie estivale qui sera bouclée à la clôture de la saison estivale.