Durant la saison estivale 2010, on a recensé quatre décès dans des sites de baignade situés dans les zones rocheuses. A l'instar de la saison estivale précédente, 43 plages sur les 59 qui jalonnent les 123 km de côte de la wilaya de Tipasa, seront autorisées, à partir du 1er juin prochain, à la baignade. C'est ce que révèle la décision de wilaya n°233 en date du 22 mars 2011. Ainsi, 16 sites seront interdits à la nage pour différents motifs, dont on peut citer : le déversement d'eaux usées directement dans la mer sans aucun traitement préalable, l'existence de rochers en surface de l'eau, l'inexistence d'accès menant vers les sites ou encore pour cause de travaux d'aménagement, comme c'est le cas au port de Gouraya. Toutefois, malgré l'implantation de panneaux indiquant clairement que la baignade est interdite on assiste, chaque année, à des accidents et des noyades dans les plages non autorisées. «À titre illustratif, durant la saison estivale 2010, nous avons recensé quatre décès dans des sites de baignade situés dans les zones rocheuses, contre un seul cas dans les plages surveillées», confie à ce propos le lieutenant Michalikh, chargé de la communication au niveau de la direction de la protection civile à Tipasa. Ce rapport indique parfaitement que les risques de noyade ou bien d'accidents pour les estivants sont plus grands dans les sites non autorisés, et ce notamment pour deux causes essentielles, en l'occurrence les dangers liés à la nature du site (zones rocheuses) et l'inexistence sur place d'équipes de surveillants de baignade pouvant intervenir à temps pour sauver les estivants en détresse. Parmi les sites de baignade non autorisés mais souvent fréquentés par les estivants le port de pêche et de plaisance de Tipasa et la zone rocheuse proche du parc archéologique ouest du chef-lieu de wilaya, communément appelé les ruines romaines. Dans ces deux endroits, des jeunes et même des enfants bravent impunément l'interdit. «Le port de Tipasa est mon site préféré. Car, situé en pleine ville, il m'évite de parcourir de grandes distances pour rejoindre la maison. Aussi, on a l'habitude de se donner rendez-vous ici entre amis pour profiter de la mer», raconte un jeune adolescent de Tipasa le choix du port comme lieu de baignade. Par ailleurs, même si le coup d'envoi officiel de la saison estivale n'est pas encore donnée, puisqu'il faut attendre encore quelques jours, soit jusqu'au premier juin prochain, il n'est pas rare de rencontrer dans les plages, avec le retour du soleil et la montée du mercure, des jeunes et même des familles qui y plantent leurs parasols. «Ce n'est qu'à partir du 1er juin que la protection civile installera à travers les sites de baignade son dispositif spécial été. Toutefois, si on reçoit des appels concernant les noyades, notre devoir est de nous rendre immédiatement sur les lieux. Jusqu'à maintenant nous n'avons enregistré aucun cas de ce genre», affirme le lieutenant Michalikh de la protection civile.