Amar Saâdani, secrétaire général du FLN A la veille d'une rentrée sociale à très haut risque, le parti majoritaire qui trône sur toutes les institutions du pays, sera appelé malgré lui à rompre sa diète. Est-ce le calme qui précède la tempête au sein du FLN? Le parti majoritaire dont la crise a défrayé la chronique ces cinq dernières années avant de disparaître subitement des radars il y a près de trois mois, promet une rentrée politique chaude. Des sources proches de la direction du vieux parti indiquent qu'une guerre fait rage dans les coulisses du FLN à la veille de l'annonce de la composante du bureau politique. Les protagonistes? Les dinosaures qui ne veulent pas lâcher du lest se trouvent confrontés aux jeunes loups du parti qui veulent leur part de gâteau. Ils en veulent pour preuve et argumentent les promesses faites par le secrétaire général Amar Saâdani à la veille du congrès placé d'ailleurs sous le double thème du rajeunissement et du renouvellement. «Où sont vos promesses M.le secrétaire général», clament certains d'entre eux, non sans rappeler le discours élogieux du secrétaire général à l'égard des jeunes. C'est d'ailleurs sous ce slogan que les vieux routiers du parti dont certains ont plus d'un demi-siècle de militantisme à l'instar de Abderrahhmane Belayat et Salah Goudjil, ont été exclus. Aujourd'hui, Amar Saâdani qui retarde depuis début juin dernier l'annonce du bureau politique et même la convocation d'une session du comité central, prévue début septembre, se trouve face à ses propres engagements. Aussi, selon une source proche du secrétaire général, Amar Saâdani, qui s'est distingué par sa gestion unilatérale et sans conteste des affaires du parti depuis son installation houleuse à sa tête, ce dernier prépare une «grande» offensive médiatique et politique juste après le début du mois de septembre. «Il compte faire parler de lui encore une fois pendant toute la saison de l'automne», indique notre source. Amar Saâdani qui a provoqué une véritable tempête en s'attaquant, à la veille de l'élection présidentielle du 17 avril 2014, avec violence et virulence au chef des services de renseignements sera, selon la même source, au coeur d'un autre «scandale» dans les semaines à venir, au moment où des événements sérieux semblent affecter la scène politique où la guerre des clans fait toujours rage. A la veille d'une rentrée sociale à très haut risque, le parti majoritaire, qui trône sur toutes les institutions du pays, sera appelé malgré lui à rompre sa diète. Après des mois de silence, le FLN aura l'obligation de s'exprimer et de prendre position surtout face à une situation sociale, économique et politique qui s'annonce explosive. Il s'exprimera également sur la révision de la Constitution qui animera des débats très chauds aussi bien dans les travées de l'Assemblée que dans les plateaux de télévision. En attendant, le FLN est aux abonnés absents. Cette disparition des radars est imputée à «la gestion personnelle des affaires du parti par son secrétaire général». D'aucuns se demandent, dans cette conjoncture difficile sur tous les plans, quel sens donner à cette éclipse du parti majoritaire qui ne trouve pas opportun d'occuper la scène politique, laissée en jachère pour l'opposition. Le FLN qui, durant les années de crise, était en permanence sous les feux de la rampe, a disparu subitement des radars depuis la conférence de presse de son secrétaire général, Amar Saâdani, le 13 juin dernier, au lendemain du Xe congrès controversé tenu les 28, 29 et 30 mai dernier. En tout cas, selon nos sources, l'ex-parti unique s'apprête à «un grand retour» ce début septembre, avec la convocation de la réunion du comité central et la désignation des membres du bureau politique. Le FLN mènera une campagne en faveur de la nouvelle Constitution qui pourrait être révisée lors de la prochaine session parlementaire. Annoncé en grande pompe depuis 2011, le projet tarde à être concrétisé. Récemment, le chef de l'Etat a indiqué que la révision de la Constitution est à sa phase finale. Aussi, les opposants à Saâdani se préparent, eux aussi, à relancer les hostilités à la rentrée sociale. Les groupes de Abderrahmane Belayat, Abdelkrim Abada et Salah Goudjil, tous exclus à l'occasion du dernier congrès, sont toujours en contact et cordonnent toujours entre eux. Ils ont déjà déposé une autre plainte pour invalider les résultats du dernier congrès.