Une vue du dernier congrès Selon une source proche du parti, la réunion du comité central se tiendra vers fin août début septembre pour désigner les membres du bureau politique et adopter le règlement intérieur. Silence radio. Le parti majoritaire ne fait plus parler de lui. Alors qu'il a monopolisé le débat sur la scène politique avec la tenue du Xe congrès depuis plusieurs semaines, le FLN s'est complètement éclipsé de la scène. Aucun agenda ni activité n'a été programmé au courant de ce mois sacré du Ramadhan. «Nous n'avons rien reçu de la direction», confie un ex-membre du bureau politique qui avoue être complètement déconnecté. Même déclaration faite par plusieurs responsables proches de la direction de Saâdani. Contrairement aux années précédentes où le parti animait des conférences durant les veillées du Ramadhan, cette fois-ci c'est le calme plat. La direction a préféré s'investir autrement. Le siège national du parti est complètement en chantier. «Nous sommes en train de refaire les travaux de revêtement du siège», confie une source du parti qui précise qu'une petite équipe assure la permanence au niveau du siège. Alors que des milliers de cadres et de militants attendaient avec impatience la désignation du bureau politique, M.Saâdani a préféré maintenir le suspense pour longtemps. Avec le mois sacré, le secrétaire général observe une pause loin du casse-tête des militants et des caméras. Selon une source proche du parti, la réunion du comité central se tiendra vers la fin août début septembre pour désigner les membres du bureau politique et adopter le règlement intérieur du parti. «Vu le Ramadhan et les vacances, il est difficile de faire venir les 504 membres du comité central pour une réunion», a soutenu notre source. Ainsi, Amar Saâdani aura suffisamment de temps pour trier ses hommes de confiance parmi les membres du comité central. En attendant le comité central, le parti majoritaire restera en mode veille et sans état-major. Il n'y a pas que la direction qui est en vacance. Le pire est que même du côté des redresseurs, c'est le calme plat. Le trio Salah Goudjil, Abdelkrim Abada et Abderahmane Belayat, qui a déclaré la guerre à Saâdani, ne se fait plus entendre ces derniers temps. Il n'a même pas donné suite à son action. Pourtant, ces derniers ont juré d'aller jusqu'au bout dans leur requête pour remettre en cause les résultats du congrès. Pourquoi cette trêve? Les contestataires ont-ils abandonné leur combat? Cela explique-t-il que la situation est revenue à la normale au sein de l'ex-parti unique? s'interrogent les observateurs de la scène politique. Après tout un tapage médiatique et une confrontation qui a failli diviser le parti en deux, le FLN renoue avec le calme. Ce qui est certain, la désignation des membres du bureau politique ne passera pas sans bruit. Des ministres, des cadres et des militants se bousculent au portillon pour décrocher une place au sein du centre des commandes de la première force politique. La mission est loin d'être un exercice facile pour Saâdani. Ce dernier doit prendre toutes ses précautions afin d'éviter une éventuelle fronde au sein du parti.