La ville de Tizi Ouzou est-elle devenue désormais la cité maudite, et condamnée à assister à la descente aux enfers du plus prestigieux club du Djurdjura? La malédiction s'est encore abattue sur les Canaris du Djurdjura, samedi dernier au stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou, en présence d'un public record qui s'était déplacé en force pour assister à la première sortie officielle du club n°1 de la Kabylie. Un premier match à domicile qui entrait dans le cadre du déroulement de la 1ère journée du championnat professionnel Mobilis de Ligue 1, saison 2015-2016, et à l'occasion duquel la JSK accueillait le CS Constantine. Les Canaris qui étaient tenus de conjurer le mauvais sort sur leur pelouse fétiche, ont malheureusement complètement raté leur entame du nouveau championnat, en se faisant surprendre chez eux par des Sanafir constantinois, très bien organisés, et surtout très réalistes. Le réalisme des clubistes de l'antique Cirta s'est concrétisé en seconde période de jeu à la 72ème mn, suite à un contre rondement mené par le duo Boulemdaïs-Voavy, et sur lequel l'excellent et virevoltant milieu de terrain offensif malgache, trompait le portier international de la JS Kabylie. Un Azzedine Doukha de nouveau crucifié, à l'image d'un onze kabyle qui a encore fait preuve d'un manque criard de réalisme en attaque, avec au final une énième terrible désillusion, sous les yeux de milliers de supporters, profondément dépités par la très faible prestation des camarades de Yesli. Un onze kabyle presque new-look, et au sein duquel le coach Mourad Karouf avait misé sur plusieurs nouveaux joueurs, en l'occurrence, Medjkane, Gagâa, le revenant Berchiche, Rahal, et autre attaquant burkinabé Diawara. Mais une fois de plus, les coéquipiers de Ziti, Ferrahi, Rial, et autres jeunes excellents Raïah, Aïboud, semblaient comme tétanisés par ce mauvais sort qui poursuit les Canaris du Djurdjura, depuis le décès tragique du défunt attaquant de la JSK, et dont le nom a encore été scandé par tous les présents. Les Sanafir du CSC que drive cette saison le Français Hubert Velud, ont encore réussi le pari de piéger à Tizi-Ouzou, une formation kabyle, visiblement incapable de retrouver ce football très conquérant, et qui faisait la force de ce club, aujourd'hui au coeur d'une tourmente sans fin. Pour cause, dès le coup de sifflet final de l'arbitre Ghodbane, tous les supporters de la JSK ont réclamé haut et fort le départ définitif de Moh Chérif Hannachi. Le boss en question n'a pas daigné assister au match, alors que plusieurs membres de l'équipe dirigeante, présents au stade du 1er novembre, étaient complètement atterrés par cette défaite des Canaris, synonyme de calvaire sans fin pour toute la Kabylie. Le public de la JS Kabylie aura toutefois eu le grand mérite d'applaudir les Sanafir de l'antique Cirta que pas moins de 2000 supporters avaient fortement encouragés dans un stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou qui ne semble plus tout vouloir sourire au club phare de la ville des Genêts. La ville de Tizi-Ouzou est-elle devenue désormais la cité maudite et condamnée à assister à la descente aux enfers du plus prestigieux club du Djurdjura? A ce titre, au moment où nous mettions sous presse, le comité de sauvegarde de la JSK, avait lancé un nouvel appel, pour donner rendez-vous à tous les fidèles des Canaris, au niveau du nouveau siège du club. Quant à l'actuelle équipe dirigeante que préside toujours Hannachi, cette dernière serait sur le point de prendre de nouvelles décisions, avec l'espoir de provoquer un déclic au sein d'une formation qui semble avoir malheureusement perdu toutes ses vertus de véritable ténor. Pis, le cauchemar de la JS Kabylie ne fait que perdurer et les semaines à venir risquent de plonger les Canaris du Djurdjura dans le désarroi et surtout des lendemains très incertains.