La défaite samedi soir de la JS Kabylie face au CS Constantine à l'occasion de la première journée de championnat de Ligue 1 Mobilis aurait pu être une aubaine pour le comité de sauvegarde de la JSK pour enfoncer le président du club Mohand Cherif Hannachi. Les Iboud, Meriem, Abdeslam ont effectivement programmé un rassemblement le lendemain de la rencontre au stade 1er-Novembre, mais les supporters du club du Djurdjura n'étaient pas au rendez-vous. Moins de trente personnes ont répondu, hier dimanche, à l'appel de la bande à Iboud qui comptait réitérer leur revendication du départ de Hannachi de la présidence de la JSK. Une sortie ratée donc pour le comité de sauvegarde dont les membres ont pris la parole devant la porte fermée du siège de la JSK, sis à la nouvelle ville de Tizi Ouzou, déçus et conscients du fiasco que leur rassemblement a connu. Au point où certains présents croient dur comme fer que le mouvement anti-Hannachi est en train de s'effriter, notamment en voyant que beaucoup de ses membres, comme Ali Fergani, Djamel Menad, Lyes Izri et Mourad Amara, étaient absents au rassemblement. C'est Salah Meriem, l'ex-avocat du club et l'homme le plus en vue du groupe, qui a pris la parole en premier pour réaffirmer la volonté du groupe d'activer jusqu'au départ de Hannachi de la tête de la JSK. «Nous sommes ici pour dénoncer la situation dans laquelle se trouve aujourd'hui la JSK», a-t-il dit avant d'évoquer la détermination de son groupe, en affirmant que «le mouvement ne s'arrêtera jamais». Quelque peu déçu par l'absence des supporters, Salah Meriem promettra d'autres actions. «Il y aura des appels à d'autres actions et nous donnerons d'autres révélations, encore plus graves sur la gestion de la JSK», a-t-il indiqué. De son côté, Mouloud Iboud, l'ex-libéro de la Jumbo-JET des années quatre-vingt, commencera par rejeter l'idée que cette action de rue était calculée avec le match que la JSK a perdu face aux Constantinois. Il rappellera également que son groupe ne vise pas l'équipe de la JSK dans ses actions de protestation, mais uniquement le président Mohand Cherif Hannachi. «L'équipe est à part, notre seul problème c'est le président de la JSK. Il faut qu'il parte», a-t-il précisé devant les présents, dont de nombreux journalistes. Cette action est intervenue au lendemain du premier match de la saison perdu par la JSK par la plus petite des marges. Dans un match nul, très nul, le tonitruant malgache du CS Constantine, Voavy, a profité d'une erreur de la défense pour tromper le portier kabyle Doukha. Les 20 minutes qui restaient n'ont pas suffi aux poulains de Mourad Karouf pour revenir à la marque. Et contrairement à ce que prédisaient les plus pessimistes des pronostiqueurs, des oiseaux de mauvais augure, il n'y a eu aucun incident dans les tribunes du stade du 1er-Novembre de la ville des genêts, ni sur le terrain. Mieux encore, une partie du public a même applaudi les joueurs de l'antique Cirta, à l'issue de la rencontre. Il est vrai que quelques groupes de supporters ont scandé des slogans hostiles au président de la JSK, mais ils n'ont pas attendu le but constantinois pour cela, mais ils l'ont bien fait avant le début et tout au long de la rencontre. Donc, pas d'incidents, pas de sanctions contre le club. Il ne reste que les corrections que le coach kabyle Mourad Karouf doit apporter pour que le club le plus titré d'Algérie puisse renouer avec les premiers rôles. M. B.