Les banques devaient ouvrir leurs guichets à partir du 1er juillet pour recevoir tous les fonds qui sont hors circuit Annoncé en juin dernier par le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, l'objectif de drainer les fonds qui sont hors circuit bancaire est loin de connaître sa vitesse de croisière. Le gouvernement tente, à travers les banques, de convaincre les indécis afin d'y déposer l'argent de l'informel. Les agences bancaires ont même commencé à placarder des annonces promettant de bonnes conditions d'accueil pour ceux qui désirent opérer des dépôts. La majorité des gens s'est habituée au règlement en espèces, se contentent de souligner les banquiers. C'était l'entrée en vigueur du décret exécutif sur le seuil applicable aux paiements devant être effectués par les moyens de paiements scripturaux, qui devait servir de catalyseur pour permettre aux banques de drainer les fonds qui sont hors circuit bancaire. C'est en tout cas ce qu'avait indiqué le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa à la presse en marge d'une des séances plénières à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Les banques devaient ouvrir leurs guichets à partir du 1er juillet pour recevoir tous les fonds qui sont hors circuit bancaire, avait déclaré le ministre. A cet effet, a-t-il poursuivi, «les banques ouvriront leurs guichets à partir du 1er juillet prochain pour recevoir tous les fonds qui sont hor circuit bancaire». A la question de la presse pour savoir si ce texte s'inscrivait dans le cadre d'une éventuelle opération d'amnistie fiscale, le ministre avait expliqué que ce décret avait pour unique objectif de faciliter les transactions aux citoyens et d'intégrer dans la sphère légale les fonds qui sont hors circuit bancaire et qu'il ne s'agissait nullement d'amnistie fiscale. Cette mesure concerne tous les citoyens qui sont dans la légalité, qui ont des liquidités et qui veulent continuer à travailler. Et ces citoyens vont avoir plus de facilités dans les banques pour que ces liquidités soient traitées par chèque ou par virement, avait souligné le ministre. En ce mois d'août, les responsables des banques se rendent compte qu'il n'y pas de rush à leurs guichets. Pourtant, le gouvernement ne cesse de clamer que les nouvelles dispositions ne vont pas en faveur des comportements anti-économiques mais qu'elles s'adressent tout d'abord à ceux qui sont dans la légalité. Dans ce cadre, des réunions se sont tenues avec les établissements bancaires et financiers pour préparer la mise en oeuvre de ce nouveau mécanisme qui n'a pas suscité grand intérêt auprès des concernés. Le gouvernement a procédé à un examen pour évaluer l'effet de toutes ces propositions et connaître leurs retombées pour éviter la spéculation alimentée par des milliards de dollars.