Poursuivi, le célèbre hacker algérien Hamza Bendelladj fait l'objet de grands tiraillements politiques entre Israël et Washington. Pris dans les mailles du filet en Thaïlande en 2013, à l'issue d'une chasse à l'homme menée par Interpol, le cyber-activiste qui avait rejoint le club très fermé des dix plus recherchés au monde fut extradé aux Etats-Unis. Parmi ses hauts faits d'armes, l'entrée dans l'antre électronique de 217 banques en piratant les boîtes mails pour en extraire la somme de 4 milliards de dollars. Loin de s'arrêter en si bon chemin, Hamza Bendelladj a aussi accroché à son palmarès 8000 sites français et différents autres sites des ministères des Affaires étrangères de pays européens, venant à bout de leur système de sécurité pour accorder des visas à plusieurs jeunes Algériens. L'exploit le plus marquant de Hamza Bendelladj restera indéniablement la prise de contrôle du site du gouvernement israélien, lui permettant de fournir à la résistance palestinienne des informations et des rapports précieux. Suite à cette cyberattaque qui les a certes affolées, mais plus encore estomaquées, les autorités israéliennes proposèrent à leur assaillant du Web de les aider à rendre leur système informatique inviolable, en contrepartie de leur intervention auprès de Washington pour abandonner les poursuites à son encontre. Passé donc aux mains des Américains, son jugement commencera, contrairement à ce qui a été dit par certains journaux, le 22 septembre 2015 dans le cadre de la première audience de son procès, selon la cour de la Northern District of Georgia où il sera jugé.