El-Bahia a reçu le soutien absolu de l'Etat algérien Si Oran obtient le «feu vert» du Cijm, elle sera la seconde ville du pays à abriter ces joutes après Alger, la capitale. Celle-ci a accueilli les Jeux en 1975 soit il y a quatre décennies. Le comité international des jeux méditerranéens (CIJM) se réunira, aujourd'hui, à Pescara (Italie), pour désigner qui, d'Oran ou de la ville tunisienne de Sfax, abritera, en 2021, la 19ème édition des Jeux méditerranéens (JM). Dans la capitale de l'Ouest du pays, autorités locales, populations, commerçants, associations, mouvements culturel et sportif, en d'autres termes toutes les franges de la société accordent une importance particulière à cet évènement sportif qui pourra donner une dynamique certaine à la ville et réaffirmera la dimension méditerranéenne de la région qui n'a jamais tourné le dos à la mer. «Oran est prête à accueillir dignement et dans les meilleures conditions cet évènement sportif» assure-t-on de source proche du dossier. Même, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en visite, en juin dernier à Oran, avait assuré les autorités locales du «plein soutien» du gouvernement sur tous les plans, à la hauteur de cet évènement regroupant les pays du pourtour méditerranéen. C'est dire que la candidature d'Oran est pleinement soutenue à tous les niveaux. Si Oran obtient le «feu vert» du Cijm, elle sera la seconde ville du pays à abriter ces joutes après Alger, la capitale. Celle-ci a accueilli les jeux en 1975 soit il y a quatre décennies. L'Algérie avait obtenu, à cette époque, ses premières médailles grâce notamment à un jeune athlète, natif d'Oran, Rahoui Boualem. Le public sportif se souviendra sans nul doute de la fameuse finale de football: un match historique qui a permis aux Fennecs de prendre le dessus sur les Français grâce au 3ème but inscrit à la dernière seconde par Omar Betrouni. Des infrastructures à la hauteur de l'évènement Au titre de son programme de développement, Oran s'est dotée d'importantes infrastructures sportives. Certaines sont en voie d'achèvement comme le nouveau stade d'Oran, d'une capacité d'accueil de 40 000 places dans la commune de Bir El-Djir. Avec sa conception sous forme de nid d'oiseau, l'ouvrage attire l'attention et constitue une source de fierté pour les Oranais. Le projet comporte aussi une salle omnisports de 6 000 places, une piste d'athlétisme, un vélodrome, un complexe nautique ainsi qu'un club de tennis. Le tout va être complété par un village olympique devant abriter les délégations et dont les travaux de réalisation seront entamés au courant de l'année 2016. Le village, qui comportera tous les équipements nécessaires pour le confort et la concentration des athlètes, sera livré dans un délai de 36 mois. Cette future infrastructure, qui sera réalisée sur une superficie de plus de 40 hectares dans la localité de Belgaïd, à l'Est d'Oran, regroupera plus de 6500 chambres spécialement aménagées, pour une capacité d'accueil de près de 14.000 athlètes. Elle sera dotée de terrains d'entraînement, d'un espace de sport en plein air, de courts de tennis, de salles de sports collectifs (handball, volley-ball, basket-ball...) ainsi que d'espaces de détente et de toutes les commodités pour une bonne récupération des athlètes. Ces infrastructures en cours de réalisation ou en voie de lancement s'ajouteront à celles déjà existantes et opérationnelles qui font la fierté de la ville de Sidi El Houari. Pour rappel, une commission d'inspection du CIJM, chargée de l'évaluation des dossiers des villes candidates à l'accueil des 19èmes JM, avait visité, en février dernier Oran, où elle s'est rendue dans plusieurs infrastructures sportives et touristiques. Le chef de la délégation, le Maltais Lino Farrugia Sacco, avait alors déclaré que «le dossier d'Oran est, a priori, acceptable». Tous les regards seront donc braqués jeudi sur Pescara où les 66 membres des comités nationaux olympiques ainsi que des membres du Comité international des Jeux Méditerranéens (Cijm) devront désigner la ville hôte. Oran retient son souffle: tous les rêves sont permis.